Moyen métrage très aéré dans le cadre, aux allures de western avec ces plans large de campagne presque désertiques. J'ai pas grand chose à rajouter vis à vis de ce que Narboni dit dans son livre, et qui est très juste, à savoir que ce film fait un peu manifeste de methode: comment Naruse traite t il le drame ? En en désamorçant les accroches et les attractions qui sont à même de détourner le spectateur de la réalité du drame en question. Le stimuli fait ressentir de la tristesse sans faire ressentir le drame. Le dramatisme est triste quand le drame est émouvant. Tout simplement.
La gestion du paysage est vraiment agréable, on sent que Naruse prend plaisir à situer en son sein pleins de petits détails de vie, des petites péripéties comme les enfants qui jouent avec un avion, les soldats qui s'entrainent, les vrais avions qui passent, un bus etc. On dirait un peu un bac à sable tah Gary's mod, et dans le contexte politique de l'époque (la guerre #scoop), cela donne toujours l'impression que la vie continue, et que vivre ainsi que travailler c'est donner une raison aux soldats de se battre. Et pleurer pour le soldat, se plonger dans ses angoisses et sa tristesse par peur de la perte du proche, c'est oublier et bafouer l'honneur qu'est servir l'empire du japon miskine un peu mais bon y avait pas trop le choix. Car le dramatisme est pour Naruse tant dans la vie qu'en tant que technique quelque chose qui détourne, qui empêche de se battre pour survivre, même si ici cet anti-dramatisme est moralisé vu qu’instrumentalisé par le gouvernement.
+ les films de propagande de Naruse sont toujours un brin humanistes ce qui montre que c'est vraiment un truc de fasciste l'humanisme mdr comment ça tout le monde est gentil alors que c'était la dictature militaire imbécile va.