Premier film de David Robert Mitchell que je découvre (je verrais le légèrement surestimé It Follows bien plus tard), Under the silver lake fait clairement partie de ces films appelés à devenir culte dans les années à venir au même titre que le complètement barré Inherent Vice de Paul Thomas Anderson avec lequel ils partagent plein de points communs : une ambiance de film noir sous influence de substances illégales où le protagoniste, en total décalage, doit résoudre un mystère.
Bourré de références à la pop-culture, le film de Mitchell suit une intrigue labyrinthique qui se révèle au fur et à mesure qu'on avance et où le metteur en scène nous place clairement au niveau de son protagoniste : on sait ce qu'il sait, on découvre tout en même temps que lui, le tout dans une atmosphère très hallucinogène qui donne une tournure géniale aux fameuses théories du complot, ici parfaitement amenées et exploitées. Quant aux révélations sur les trois derniers quarts d'heure, personnellement, j'étais complètement conquis par le côté méta que le film prenait.
De plus, Under the silver lake est surtout et avant tout un film de sens et de sensations, un trip porté par un montage organique à la David Lynch, une mise en scène qui accentue le côté halluciné, la performance géniale d'Andrew Garfield et bien entendu, un BO d'enfer, en même temps, quand tu mets dans le même film "Your Woman" de White Town et "What's the frequency Kenneth" de R.E.M., moi ça me suffit pour appeler ça une grande BO.
Bref, pour sûr, cet Under the silver lake ne va pas contenter tout le monde, par contre, si le mélange film noir, comédie noire, film d'enquête et thriller dans une même œuvre ne vous dérange pas, il y a même de grandes chances que vous vous y retrouviez pas mal dans le film de David Robert Mitchell!!