Poème érotique
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Sitôt dit, sitôt fait. Procrastinateur, j’ai hélas peu l’occasion de sortir cette expression. Ce coup-ci, La zone d’intérêt me fait lancer dans la foulée ce Under the skin, troisième film de Jonathan Glazer dont il faudra que je regarde le reste de la filmo.
Une extraterrestre prend une forme humaine et se met en chasse d’hommes qu’elle séduit pour les faire disparaître. Un jour, elle tombe sur un type différent qui la met en doute.
Une chose est sûre, quand cette extraterrestre croqueuse d’hommes a choisi son apparence, elle n’a pas choisi la pire. On reconnaîtra que la mission est plus facile quand on a les traits de Scarlett Johansson. Blague à part, dès le départ, on navigue dans une atmosphère étrange : un écran noir interminable, des formes géométriques qu’on identifie pas, un cadavre qu’on déshabille dans un environnement tout blanc. Soit on accepte le postulat chelou du départ, soit on se casse. Mais pas de quoi s’effaroucher si l’on aime Lynch et surtout N.W. Refn (les similitudes avec ce dernier sont nombreuses). Le film alterne le tout esthétique en décor blanc donc ou noir et le réalisme des rues d’Édimbourg avec ses supporters de foot à l’accent écossait marqué. On suit la virée en fourgonnette de la prédatrice en ne sachant pas vraiment de quoi il retourne. En fait, c’est assez fascinant. Ça repose à la fois sur cette ambiance bizarre et sur la prestation et le regard de Johansson. Au tournant du récit, on commence à trouver du sens, quand la prédatrice devient proie et que les hommes jusqu’alors menés (littéralement) par leur queue deviennent menaçants (mais toujours motivés par le sexe). Le fait est que tout ça est séduisant et on se laisse prendre, tant par cette intrigue cryptique que par cette Écosse brumeuse au fantasme morbide.
En bref, très belle surprise qui donne certainement envie d’en voir plus. Sitôt dit, sitôt fait ?
>>> La scène qu’on retiendra ? La dernière disparition, chargée et courageuse, quand ce type au visage déformé tombe dans la toile alors que l’araignée se dévoile plus que jamais.
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Créée
le 3 mars 2024
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