Suite d’Underworld sorti en 2003, Underworld 2 Evolution sortait trois ans plus tard toujours avec Len Wiseman aux commandes de la réalisation et Kate Beckinsale dans le rôle principal. Le conflit entre les vampires et les lycans continue, Selene découvre enfin la vérité sur son enfance et sur l’origine de cette guerre durant depuis des siècles…
Une suite qui surpasse son prédécesseur
Typiquement le genre de suite que j’apprécie, typiquement le genre de suite où je me dis que j’ai bien fait de continuer à suivre l’histoire même si le premier opus m’avait déçu. Encore un réalisateur qui ne se repose ni sur le succès de son premier film, ni sur les critiques positives du spectateur. Enfin quelqu’un qui écoute et applique les conseils qu’on lui donne. Dans ce deuxième épisode, il est déjà bon à relever que rare sont les intrigue des seconds opus qui font directement suite au premier (il y a toujours un décalage de quelques semaines ou mois). Ici, on reprend là où tout c’était fini. Marcus, dernier chef des anciens et premier des vampires est réveillé et il va foutre le souk un peu partout. Dans Underworld 2, il y a du changement, des erreurs commises qui ont été corrigées pour fournir enfin un film qui exploite parfaitement son potentiel. Tous les ingrédients réussis dans le premier sont de retour version améliorée.
On garde des points importants qui faisaient le charme du premier en y apportant parfois quelques modifications pour ne pas faire une copie conforme de l’épisode un et se moquer du spectateur :
• l’ambiance et le look gothique-rock élégant toujours aussi soigné,
• le travail sur le maquillage et les prothèses,
• la photographie sombre et apocalyptique avec ici, du rajout de glace pour vous faire frissonner physiquement,
• un méchant increvable, terrifiant et charismatique (presque meilleur que ce que l’on avait eu dans le premier) qui, lui, se transforme à volonté en vilaine bébête ailée et sanguinaire (et en plus il vous pique vos souvenirs en sirotant votre sang le sale ingrat !),
• les décors sensationnels (le château en ruines) modernes tout en étant anciens (style très Européen dans cet opus),
• le retour des toupies Beyblaaaade (shuriken) et de nouvelles armes fun,
• une petite touche de romantisme qui ne tourne toujours pas à la niaiserie,
• une bande sonore et des bruitages de folie,
• du gore comme s’il en pleuvait (des têtes tranchées, corps déchiquetés, crocs plantés dans la chaire, membres transpercés) avec un combat final où il serait recommandé de porter un poncho parce que ça éclabousse sévère.
Approfondissement d’un univers riche
C’est bien du coté de Kate Beckinsale toujours de latex vêtue, qu’il y a une évolution flagrante. Toujours aussi somptueuse et sensuelle (et on la voit presque NUE !), elle brille enfin de charisme en nous offrant un personnage qui ouvre son cœur, permettant ENFIN de le rendre attachant. Pour les scènes d’action la mettant en vedette, ENFIN de la cascade, enfin un vampire qui montre toute l’étendue de sa puissance malgré sa corpulence. L’histoire est plus claire, mieux expliquée, mieux contée, plus passionnante. C’est ce qui manquait justement au premier.
Du gun fight, du gore à foison (jamais gratuitement mais il en faut pour ce genre de films), des courses poursuites dont celle en camion qui en éblouira plus d’un, des combats à mains nues (ou avec de la lame tranchante) survoltés et jouissifs, un bestiaire de folie, moins d’exagération (les vampires qui montrent les crocs), Mention spéciale à la scène d’introduction originale par sa mise en scène et qui se déroule en plein XIIIème siècle ce qui permet de retrouver quelques minutes Viktor et Lucian. Culte. Restera juste Scott Speedman, toujours aux abonnés absent lorsqu’il s’agit d’être expressif. Je cherche encore maintenant son utilité dans cette suite…ha si, c’est le zamoureux de Selene, son chevalier servant.
Les effets spéciaux ont quant à eux gagnés en qualité avec disparition des effets de ralentis ? Pourquoi pas. C’est pas encore ça coté transformation (surtout pour Michael quand il devient tout bleuté avec un museau de cochon d’inde) mais ça passe beaucoup mieux, surtout pour Marcus.
Seul le lieu de l’intrigue rebute un poil : La Hongrie. Die Hard 5 c’était rétamé par rapport à ça (et pas que, mais vous le savez), Ghostrider : L’esprit de vengeance aussi (comptant tellement d’erreurs à son actif qu’il vaut mieux en reparler un autre jour). Placer l’intrigue d’un film où qui se concentrera avant tout sur de l’action, ça fait très tache, surtout quand les décors sont pauvres. Passons, ça ne gâche en rien le plaisir qu’il ressort de cette suite toujours aussi bavarde mais qui captive plus grâce à son action.
Au final, Underworld 2 Evolution porte bien son nom. Meilleur jeu d’acteurs, meilleurs effets spéciaux, histoire plus intéressante et mieux racontée, bande originale dynamique, ambiance gothique/rock/élégante soignée, du gun fight et des scènes gores plaisantes, beaucoup d’action avec cascades à gogo, un bestiaire de qualité, un peu de romance, un peu d’humour, une mise en scène maitrisée, l’arrivée surprenante d’une équipe tactique aidant Selene dans sa nouvelle mission. Excellent divertissement, excellent spectacle, y a mieux, mais y a aussi pire. A voir pour les fans de Van Helsing et les buveurs de sang.