Avertissement : J'ai aimé le premier Underworld, et j'assume.
En revanche, je ne vois pas vraiment de raison d'apprécier la suite. Quasiment tout ce que j'avais aimé dans le premier (esthétique, univers touffu, scénario dense et non-manichéen) est passé à la trappe : ils ont dû mettre les scénaristes à la porte et le directeur photo, et le chorégraphe ? ... Oh wait, mais il ne reste que le producteur, tiens.
Reste aussi la croupe de Kate, décidément très blanche, très lisse et très cambrée (trois synonymes de "bien", dans ce contexte).
- Le cadre "à la Vampire La Mascarade" n'est plus que très peu exploité en dépit de petits Flashback pas palpitant sur la genèse des castes, le papa des vampires et des lycans (Également architecte de la Matrix, c'est un homme très occupé)..etc.
- Le scénario très succinct tiendrait en deux lignes et ne m'a pas du tout donné envie de savoir comment tout ça allait se conclure. La totale absence de charisme des personnages (il ne reste du premier film que les deux plus médiocres, à savoir les deux "héros") y est pour quelque chose : Pourquoi se préoccuper de ce qu'il va advenir de ces deux légumes ?
En guise d'enjeux, on a un vague fil scénaristique qui manque singulièrement de rythme et n'est au final que prétexte à une surenchères de scènes d'actions devenues banales, avec plus de balles, plus de sang, plus d'empalés, de découpages, de broyages, le tout restant pourtant très peu choquant (probablement parce qu'on y croit pas du tout) et saupoudré d'un gros monstre très méchant, très agressif au design trash façon Sam Raimi (un peu ridicule, surtout quand ils essayent de le faire voler)
La scène finale est à l'image du reste du film : Interminable, violente, bruyante et passablement ennuyeuse.
Quelques petits lots de consolation, tout de même :
* On apprécie la combi moulante qui se dézippe complètement en une unique fermeture. Mais je n'ai pas dû payer assez cher pour apercevoir un téton, la caméra esquivant tout angle un peu coquin avec une virtuosité très hollywoodienne, et la vampirette en fuite pense quand même à se cacher pudiquement la poitrine dés la première seconde de son réveil alors qu'elle est seule dans un container.
* Une scène de carnage dans les bois où Sélène poutre un escadron de russes avec une efficacité qui fait plaisir à voir.