Le premier Underworld était déjà un navet sans nom. Alors, je me disais que Len Wiseman ne pouvait pas faire pire. En effet, l'homme s'est amélioré, le film est au même niveau que le premier. Il faut reconnaître que c'est pas mal quand un cinéaste parvient à endiguer la chute. Mais honnêtement, cet Underworld 2: Evolution reste un incroyable navet, au scénario totalement inexistant.
L'oeuvre s'ouvre sur un flashback. On est au 13ème siècle et on apprend comment les vampires et les lycans ont été créés. Puis pendant cinquante minutes, on revient sur Sélène, notre héroïne accompagnée de notre fameux hybride qu'est Michael. N'oublions pas que dans le premier opus, outre les petites trahisons entre vampires, Sélène a tué Viktor parce que ce dernier avait fait tué sa petite famille, il y a plusieurs centaines d'années de cela. On revient donc sur nos deux héros qui au bout de cinquante minutes de films vont enfin faire la découverte de ce que nous savions déjà depuis le début: à savoir comment sont nés les lycans et les vampires et la guerre qui en découle. Incroyable, mais vrai. Que s'est-il passé entre-temps ? Rien ou presque. Des petits combats pour ne pas ennuyer le spectateur, le réveil de Marcus qui est à l'origine des vampires (on le savait déjà, ne l'oubliez pas) et la déclaration d'amour incroyable entre Michael et Sélène qui vont même copuler ensemble dans un container. Non petit coquin, tu ne verras même pas un téton de la vampire. Seulement un bout de sein de manière furtive.
L'autre moitié du film: ça reste des combats entre Sélène et Marcus, parce que ce dernier veut libérer son frère jumeau, William, à l'origine des lycans. Mais si on le laisse faire ça, la Terre va se transformer en bordel monstre je pense, donc c'est mieux de l'en empêcher.
Fin voilà, Underworld 2: Evolution est un scénario qui tient en deux petites lignes (allez trois, soyons gentils). La mise en scène manque de pêche que pour remonter le niveau du film. Les deux acteurs principaux qui avaient autant de charisme que le merlan qu'on trouve en poissonnerie sont malheureusement toujours là et ne se sont pas amélioré avec le temps. En plus, je déteste par-dessus tout ce teint bleuté qu'on trouve constamment dans le film, comme pour faire un effet Matrix, mais il ne faut pas le faire en vert, car sinon ça se verrait trop qu'on copie. Mais ça crée une ambiance finalement plus ridicule qu'autre chose. Je pense qu'on devrait créer une échelle de nullité au cinéma et qu'on l'appellerait l'Echelle de Wiseman, avec Underworld tout en haut de celle-ci.
Si Einstein avait connu ce film, il en aurait dit: "Deux choses sont infinies: l'univers et la bêtise d'Underworld 2: Evolution. Mais, en ce qui concerne l'univers, je n'en ai pas encore acquis la certitude absolue."