Underworld : Nouvelle Ère par cloneweb
En 2003, le public se remettait tout doucement de l'arrêt de la meilleure série vampirique : Buffy. Le dernier épisode de la série culte de Joss Whedon avait été diffusé en mai. Juste après l'été, Len Wiseman arrivait avec son Underworld sur grand écran et permettait au public de se replonger un peu dans un univers de suceurs de sang, maigre compensation au vu des qualités des séries mais qui permettait au moins de se divertir un peu. On était à une époque où personne ne connaissait encore les vampires blanco-mollassons de Stephenie Meyer.
Si Underworld premier du nom n'avait rien du chef d'oeuvre, c'était un honnête blockbuster qu'on regardait avec plaisir, et pas seulement pour son actrice principale.
Fort de son succès, Wiseman rempila deux ans plus tard pour proposer une suite directe à son premier volet, sorte de scène d'action géante peut-être un peu en dessous scénaristiquement mais tout aussi à savourer avec des chips (ou des pop corns, selon vos gouts).
Le 3e volet, prequel de l'histoire et sorti en 2009, vit le départ de son réalisateur et de son actrice principale, couple à ville, décidant de faire carrière ailleurs. Si le parcours de Wiseman prit une tournure intéressante avec Die Hard 4 et le prochain Total Recall, celui de sa compagne ne fut pas aussi joyeux. L'actrice, révélée dans Pearl Harbour, décida donc de reprendre les armes pour un 4e volet et profiter du rôle qui a fait sa notoriété après une longue absence.
Grand bien lui a pris, comme il a pris à Wiseman de confier la réalisation aux Suédois Måns Mårlind et Björn Stein. Underworld Nouvelle Ere, point de départ du renouveau de la franchise est comme le premier volet : un bon divertissement d'action qui plonge le spectateur dans 1h30 de divertissement pur.
Le metteur en scène mais également scénariste des premiers volets a bien compris qu'il fallait faire table rase de la première histoire pour relancer la machine. Si le film reprend donc brièvement après Underworld 2, il nous plonge tout aussi vite dans le futur : Selene est séparée de Michael et se retrouve cryogénisée dans un laboratoire dont elle va vite s'échapper pour découvrir que de nombreuses années se sont écoulées.
Cette ellipse temporelle va permettre d'inclure de nouveaux éléments et un nouveau contexte : les humains sont désormais aussi bien en lutte contre les Vampires que contre les Lycans après avoir découvert leur existence.
C'est bien de guerre qu'il va s'agir tout du long. Pendant que Selene recherche Michael qu'elle espère vivant, elle va découvrir l'évolution du monde mais aussi le fait qu'elle a une petite fille, hybride et recherchée car née hybride. Tout cela ne sera un prétexte qu'à 90 minutes d'action non stop, vraiment sans aucun temps mort et filmées sans esbrouffe, sans shackycam pénible, juste ce qu'il faut pour que le spectateur plonge dans son popcorn (ou ses chips, selon vos préférences) et se laisse happer par les pirouettes de Selene et autres cascades uniquement dignes des êtres surnaturels qui ponctuent le film.
Mais soyons réaliste : le scénario est extrêmement mince. La plupart du budget est passé dans les effets spéciaux (les lieux de tournages urbains sont réduits au strict minimum) et aucun des personnages secondaires n'est vaguement intéressant. Le beau gosse de service et son vieux père sont là pour nous rappeler le premier film mais on sait très bien que ni l'un ni l'autre n'iront bien loin dans l'historie. Ce n'est d'ailleurs pas le but : on est là pour divertir le spectateur et ouvrir la porte à de nouveaux épisodes. Cette mission là est bien réussie.