Si on se réjouit de retrouver Kate Beckinsale sous les traits de Selene, on perçoit de façon évidente le manque d’ambition narrative des scénaristes (quatre tout de même, pour un tel résultat) et des réalisateurs. Hormis une ou deux scènes (scène du lance-flamme) d’une inutilité consternante dans la scénographie des séquences, le reste est rythmé, bien chorégraphié et digne de ce que la franchise fait de mieux sur ce plan. La photo soignée relève de manière aléatoire un décor parfois fauché, tant l’espace urbain manque d’ampleur et de qualité. Si les réalisateurs utilisent les codes visuels posés depuis trois films, ils n’arrivent pas à imposer une patte personnelle quelque qu’elle soit, ce qui, malgré un rythme soutenu de scènes d’actions «enfilées» les unes après les autres, procure un intérêt poussif. Créant même un certain ennui, tant tout se ressemble. Côté casting, Kate Beckinsale est toujours aussi sublime, par contre Theo James et Michael Ealy font vraiment le minimum syndical... Si le film reste bien supérieure au précédent volet, ce qui n'a rien de difficile vu l'immondicité du troisième. Ce quatrième opus n'en reste pas moins creux niveau scénario, c'est bourré d'action sans le moindre contenu scénaristique pour enrobé le tout.