Je ne dirai pas qu'il s'agit ici d'une palme d'or non méritée car « Une affaire de famille » est un film correct mais ce qui est certain ce que ce n'est pas la meilleure palme attribuée à Cannes (si on compare à des œuvres comme Taxi Driver, Apocalypse Now, La balade de Narayama, la leçon de piano, le pianiste pour n'en citer que quelques unes parmi les plus fameuses)
Malgré pas mal de longueurs on n'est pas dans le cinéma japonais « traditionnel », disons qu'il y a un petit côté Ken Loach dans la façon d'aborder la famille et les personnages qu'on en est presque étonné par ce côté social.
Le thème principal du film est la famille, les enfants, la filiation, l'adoption, notamment et le réalisateur nous présente en la circonstance une « famille » on ne peut plus atypique avec ses personnages tous plus ou moins à la marge de la société et où chacun essaie de se débrouiller comme il peut.
Et voici que cette famille atypique au possible recueille une petite fille maltraitée par ses parents.
Les acteurs sont très bons, les personnages attachants mais malheureusement c'est souvent confus et décousu et on perd en clarté.
J'aurais aimé un film similaire version « choc » alors que là on a droit à une série de scènes dont on a parfois du mal à suivre le fil conducteur .
Dommage car le film fourmille d'idées intéressantes que le réalisateur n'aborde que de façon superficiel.
Malgré tout un film correct et qui a malgré ces quelques critiques d'indéniables qualités ne serait-ce que du fait qu'il nous montre un Japon différent de la vision qu'on peut en avoir (même si je reste un peu sur ma faim).