Un film britannique des années 50 qui tente maladroitement de mêler polar et drame sentimental, le titre jouant sur la polysémie du terme "affair" en anglais (qui peut signifier un dossier / une affaire, mais aussi une liaison).
Suite à la disparition d'une lycéenne, "Personal Affair" propose à la fois une intrigue policière (qui a tué la demoiselle?) et le traitement d'un fait de société (la relation ambivalente entre un professeur et son élève), ainsi que ses conséquences sur l'entourage des protagonistes.
C'est là qu'intervient Gene Tierney, incarnant la femme aimante du professeur mis en cause par la collectivité : presque un rôle secondaire pour la vedette américaine, qui apparaît vieillie et peu investie, sans doute minée par ses problèmes privés.
Autres faiblesses du film : une mise en scène sans relief et une interprétation quelconque, à commencer par Leo Glenn et son charisme douteux.
Le réalisateur Anthony Pelissier a toutefois le mérite de se confronter à une problématique originale et audacieuse (60 ans plus tard, "Personal Affair" fait écho à des débats très actuels), de sorte que le film se laisse regarder sans ennui, d'autant que l'ensemble n'excède pas 1H20.