The Plainsman est avant tout l'histoire de Wild Bill Hickok, interprété par un Gary Cooper mythique.
DeMille met en scène les figures légendaires du western, Wild Bill Hickok, Buffalo Bill, Calamity Jane, le général Custer, sans oublier celle de Lincoln.
On ne parlera pas de l'idéologie du film... Sinon ça serait décevant, mais plutôt de la forme, et de ce qu'il nous apprend de l'histoire.
DeMille met en scène une véritable fresque mythologique du western, mais contrairement à Ford avec Le Cheval de Fer, ce qui l'intéresse c'est les mythes et l'histoire de l'Ouest.
De sorte à ne pas trahir l'histoire, et dès les premiers plans, la femme de Lincoln lui propose d'aller au théâtre Ford, le 14 Avril 1865... Plan d'après, Lincoln s'est fait assassiné au théâtre.
Le film montre des scènes marquantes, Calamity Jane obligée de révéler la position de l'armée, car elle ne résiste à la torture que subit son Wild Bill, dont le duo fera un excellent mélange d'amour et de déception. C'est une scène tragique, qui vient à l'encontre des valeurs que l'ont pourrait connaître de cette Amérique. L'émotion de cette femme, va trahir la patrie. Ce n'est qu'après, cette scène que l'on verra notre personnage mythique sous forme humaine. Car après sa cavale, il sera au milieu de ce champ de bataille entouré d'hommes qui ont peur de la mort. Tout ce champ de bataille a été créé par lui, et Calamity Jane. DeMille les caractérisent tous d'hommes, la peur de la mort, la vébrilité psychologique, la place d'être père comme Buffalo Bill, qui sera touché d'une balle, mais au second plan il y a la guerre et des indiens. Tous ces plans, montre que DeMille sait filmer la guerre et les éléments qui en font parti. Le cadre rempli sa part en terme d'action, et en terme d'esthétisme, lorsque les silhouettes indiennes viennent s'imposer devant l'horizon. On s'aperçoit le nombre de personnes touchés par ce combat, et relève presque du blockbuster.
Son objectif d'historien va être accompli lorsqu'un homme revolver en main, saisi son unique chance de marquer l'histoire tuer « l'homme qui ne peut être tué que de dos » Wild Bill Hickok. La production était réticente à cette fin, qui vient à l'encontre du happy end. Mais finalement, le spectateur acceptera la vérité.
Les dialogues et la quête des personnages que cela soit en terme amicales, ou amoureux sont réussis. Plusieurs répliques seront importantes dans le chemin qui conduit Wild Bill, jusqu'à ce qu'on lui dise « De quel droit pouvez vous juger qui va vivre ou mourir ? », il épargnera une vie grâce (ou à cause de cette phrase, car c'est cette vie qui prendra la sienne) jusqu'à dire « Un homme est sûr de mourir tôt ou tard ».