J'étais parti pour le voir, avant de me rendre compte qu'il ne passait pas dans le cinéma de ma ville, et comme je n'étais pas suffisamment motivé pour le voir ailleurs... Puis l'occasion s'est présentée, confirmant que j'aurais pu m'en passer sans trop de mal. Difficile de faire plus prévisible (hormis le dénouement, j'y reviendrais), limitant grandement l'intérêt pour l'histoire, Mohamed Hamidi ayant jugé opportun d'imaginer des caricatures de caricatures chez les joueurs et la direction, rendant certains aspects pas du tout crédibles, pour ne pas dire carrément ridicules
(franchement, le Président essayant délibérément de couler son club sous prétexte que des femmes ont pris la relève des hommes, tous suspendus ? Vraiment?).
Heureusement, il y a une énergie, quelques répliques et scènes assez marrantes, dopées par la présence d'un casting pour une fois très inspiré : Kad Merad est impeccable, entouré, notamment, par l'irrésistible Laure Calamy, Céline Sallette et Sabrina Ouazani n'étant pas mal non plus. Mais la surprise vient vraiment des dernières minutes, où tout en gardant sa joie de vivre, le réalisateur propose un regard plus amer, plus réaliste sur
la disparition de nombreux clubs amateurs au fil des ans,
et ce souvent sans que personne ne le sache. Ce choix permet de rendre cette « belle équipe » relativement touchante, à défaut d'éclipser sa dimension assez simpliste, voire manichéenne le reste du temps. À vous de voir.