Une Belle fille comme moi est certainement l'un des moins bons films de Truffaut, si ce n'est tout simplement le plus mauvais. Ce qui est certain, c'est qu'il est celui que j'aime le moins dans son œuvre. De façon générale, la filmographie du cinéaste de la Nouvelle Vague est marquée par la récurrence de ses qualités et de ses défauts. Le fait que certains soient meilleurs que d'autres repose donc sur les doses de ces forces et de ces travers dans chaque film. Si donc certains films parviennent à se montrer drôles et attachants tout en effaçant les maladresses de mise en scène jonchant le cinéma de François Truffaut, le long-métrage dont il est question ici cumule davantage de points négatifs que dans les autres œuvres du réalisateur.
Nous assistons donc dans Une Belle fille comme moi à l'écriture d'un ouvrage de sociologie portant sur les femmes criminelles. Son auteur (André Dussollier, pour la première fois à l'écran) est amené à interroger une prisonnière (Bernadette Lafont) sur la vie qu'elle a menée et qui l'a conduite en prison. Celle-ci décrit donc les situations rocambolesques qui ont mené à la mort de son père, son mariage, ses amants, les colères de son mari, etc., etc.
Le film, se voulant comique, n'est pas parvenu à m'arracher beaucoup de sourires et même au contraire m'a plusieurs fois fait souffler. Les effets de mise en scène sont parfois grotesques, le pire étant le bond en avant de la jeune fille poussée par son père dans le foin. En y repensant, tout cela commençait d'ailleurs mal avec un des génériques les plus immondes que j'ai pu voir (en concurrence sérieuse avec César et Rosalie, mais là le reste du film était bien meilleur). Pour ce qui est enfin des acteurs, leurs performances sont en général marquées par un surjeu évident, le seul au bout du compte à sauver le film étant Dussollier. En somme, une œuvre qui fait tache dans la riche filmographie de François Truffaut.
Mon cycle François Truffaut :
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