Pour son premier rôle au cinéma, André Dussolier donne la réplique à Bernadette Lafont dans une comédie où il est un étudiant en sociologie et prépare une thèse sur les femmes criminelles. En prison, Camille Bliss fait le récit au jeune homme timide des faits, qu'on n'imagine pas un instant crapuleux, qui l'y ont conduite.
D'après un roman qu'on imagine bien plus sombre, François Truffaut et Jean-Loup Dabadie proposent une comédie pétillante et pétulante pour et avec Bernadette Lafont. La comédienne y interprète une jeune femme délurée, pas farouche avec les hommes et, d'ailleurs, sous différentes formes, mal considérée par eux. Sensuelle et truculente, l'actrice rayonne au milieu de "ses" bonhommes (pas vraiment des champions) au désir desquels elle ne se refuse pas.
Au-delà des péripéties cocasses et mouvementées qui façonnent le parcours de Camille et du tour policier que prend la comédie à l'approche du dénouement, le film de Truffaut, sans doute pas une oeuvre majeure du cinéaste, est à replacer dans le contexte des années 70 où le personnage de Bernadette Lafont, sa trivialité, sa liberté sexuelle notamment, ont pu paraitre audacieux, sinon scandaleux, et heurter les bonnes moeurs de l'époque...