C'est, en plus d'être un film sur l'adolescence, une belle chronique familiale
Etonnante et amusante chronique sur le passage à l'âge adulte, où l'on fait la connaissance d'un adolescent de 14 ans à la fin des années 70, vivant dans une famille de hippies. Suite au décès de sa mère, le jeune Nikolaj trouve un semblant de réconfort dans la musique punk en découvrant par le biais d'un ami l'album "Never Mind the Bollocks" des Sex Pistols. Du jour au lendemain, le voilà grimé comme un punk (cheveux en bataille avec teinte kaki, vêtements volontairement usés et épingle à nourrice dans la joue), se liant d'amitié avec un groupe amateur de musique punk dont il deviendra leur batteur et passant le plus clair de son temps à se rebeller contre la société. Une éducation norvégienne (2011) est, en plus d'être un film sur l'adolescence, une belle chronique familiale dépeignant une touchante (et surprenante) relation père/fils où deux opposés cohabitent sous le même toit (le père hippie et le fils punk). De l'humour (le camp naturiste), de l'inattendu et de l'autodérision. Jens Lien séduit là où le duo Kervern/Delépine avec Le Grand soir (2012) nous avait déçus. A noter aussi l'excellente prestation des acteurs (Sven Nordin et le bluffant Åsmund Høeg pour son jeune âge), sans oublier le caméo de Johnny Rotten (chanteur du groupe punk des Sex Pistols).
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