Fin 70's, Nikolaï, 14 ans, vit dans une idyllique banlieue du royaume Norvégien au milieu de son petit-frère et ses parents hippies. Noël '78, son déjanté de daron a concocté un menu conceptuel du réveillon à base de banane jusqu'à en orner intégralement le sapin !
"Joyeux Noël et Bananée !"
Tout semble cool dans cette famille dirigée par un couple d'anti-capitaliste ("Le Coca, c'est le sang noir du capitalisme !") et de libre-penseurs ("Coucou les enfants, vous voulez regarder une bonne baise ?" propose le plus naturellement ce papa surpris en plein ébat charnel avec Madame par leurs fils ébahis !).
Mais deux évènements chamboulent la vie du petit Nikolaï : le décès de sa mère dans un accident de la route survenant simultanément avec l'électro-choc que lui procure l'écoute de "God Save The Queen" des Sex Pistols. Abattu, son père perd la boule et l'équilibre familial tangue vers le "No Future".
Livré à lui-même, Nikolaï trouve refuge dans la musique et la mouvance punk avec ses dérives de violence et de drogue. Une épingle à nourrice plantée dans une joue, il voue un culte à Johnny Rotten et ses Sex Pistols (à ne pas confondre avec l'ancien ailier gauche de Monaco et du PSG !). Emergeant peu à peu de son douloureux deuil, le père approuve l'idéologie dans laquelle son fils s'est réfugié jusqu'à en adopter certains codes.
Allègrement doté en ritournelles des Sex Pistols, "Sønner Av Norge" est un attachant condensé d'humour, de tendresse, de drame et de nostalgie. Malgré une trame sombre, le film de Jens Lien ne vire jamais dans le pathos écoeurant mais reste attachant de bout en bout grâce à un rythme qui ne faiblit jamais. Les moments cocasses parsèment la pélloche (le réveillon de Noël, le camp de nudistes, le concert punk et ses flots de mollards...et le caméo du leader des Pistols, avec sa ganache actuelle, ne fait que corroborer son pseudonyme de Johnny Lepourri !).