Les Samoa américaines fut en 2011 le dernier pays au classement de la Fifa, surtout après une défaite aux qualifications de la Coupe du monde 2002 où ils perdirent 31-0 contre l'Australie !
Voulant au moins gagner un match de manière officielle, ce qui n'a jamais été fait depuis 1983, les autorités locales décident de recruter un entraineur étranger, le néerlandais Thomas Rongen, dans l'espoir d'aller le plus loin possible lors des qualifications de la Coupe du Monde 2014.


Avant tout, je dirais que ce documentaire peut être vu par n'importe qui, pas seulement pour les amateurs de foot, ce que je ne suis plus depuis le 26 Mai 1993, car c'est une formidable leçon de courage qui nous est donnée. Il faut dire que les Samoa américaine est une toute petite île d'un peu plus de 50 000 habitants, extrêmement pauvre, que les gens fuient pour aller vivre aux Etats-Unis ou pour faire carrière dans l'armée, et qui a été durement frappée par un typhon survenu en 2009.
D'ailleurs, le football dans le pays est pratiqué par des joueurs en amateur, qui doivent donc travailler à côté pour vivre.


Autant dire que la situation avant l'arrivée de Thomas Rongen n'est pas folichonne, et c'est toute l'histoire de ce documentaire que j'ai trouvé à la fois d'une bienveillance envers des joueurs dont on pourrait se moquer, mais vraiment émouvant par moments.
Car c'est la vie de certains d'entre eux qui est évoquée, à l'image de Nicky Salapu, le gardien qui avait encaissé ces 31 buts en 2001, et qui porte ça en lui comme une honte, ou Jaiyah Saelua, qui est la première personne transgenre à avoir participé à un match de qualification pour la Coupe du Monde.


Soyons honnêtes ; on voit bien que leur niveau est parfois franchement limité, à rater des passes en apparence toutes simples, ou qui tombent tout seuls. Mais on sent tellement l'amour du ballon rond, du côté communautaire qu'apporte le foot entre eux, qu'on est avec eux, y compris lors des séances d'entrainement où l'entraineur leur mène la vie dure.
D'ailleurs, Thomas Rongen a lui aussi une place importante dans le documentaire, car le challenge d'entrainer une telle équipe est pour lui une forme de catharsis, après une drame personnel, où il va en quelque sorte revivre auprès de ces joueurs qui ont tellement le cœur à l'ouvrage.


C'est vraiment passionnant à suivre, avec plusieurs informations écrites à l'image, je regrette juste la forme, avec une musique insistante, et beaucoup de ralentis.
Mais il y a tel plaisir à voir ces joueurs, qui se battent non pas pour lever la Coupe du monde, mais juste pour gagner UN match officiel, que je suis resté admiratif.

Boubakar
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le 3 févr. 2020

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