Ce qui rejaillit d’Une équipe de rêve, c’est autant le plus pur amour du jeu que l’esprit de cohésion et d’abnégation qui animent chaque joueur. Même l’entraîneur, qui débarque avec sa femme et son drame personnel, sera transfiguré par l’aventure. Des parcours inspirants à l’heure où la Fifa se prend les crampons sur le terrain merdeux des soupçons de corruption.
La mascotte de l’équipe, du moins celle sur qui les médias concentrent leurs regards, c’est Jaiyah, qui joue au poste de défenseur. Appelée, à son plus grand agacement, Johnny (son prénom de naissance), par son coach, elle est une « Fa’afafine », c’est-à-dire qu’elle appartient à un « troisième genre » combinant le masculin et le féminin. En occident, elle est considérée comme trans. Lors de son passage à Paris, en mars, elle s’étonnait et déplorait l’ampleur de la transphobie qui sévit sous nos latitudes. Aux Samoas Américaines, Jaiyah n’a jamais été rejetée ou discriminée. Et si elle n’est pas l’élément le plus fort de l’équipe, elle est perçue comme un élément essentiel à l’équilibre du groupe.
Documentaire qui colle au plus près de l’humain, Une équipe de rêve nous donne une leçon de vie et d’humilité bien plus précieuse qu’une Coupe du monde.
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