Janet Gaynor parlant dans un technicolor balbutiant (nous sommes loin des Aventures de Robin des Bois qui sortira l'année suivante) c'est quand même vachement moins porno que la même en muet dans le délicieux noir et blanc de Borzage...
Du coup, petite déception au niveau de la libido, même si la belle reste fortement mignonnette et se débrouille plutôt bien dans le rôle de la gentille provinciale qui arrive à Hollywood en rêvant de faire du cinéma et qui devient la petite fiancée de l'Amérique...
A ses côtés, Fredric March est convaincant en alcolo pathologique pathétique en diable, et j'ai toujours plaisir à retrouver Adolphe Menjou dans un de ses personnages impeccables, Lionel Stander en soupe-au-lait, May Robson en grand-mère coriace, Guinn Williams en sosie de George Bush ou encore Andy Devine en gros copain à la voix inimitable...
Bien sûr, ici, nous avons le droit à du bon gros mélo des familles, et les remakes qui vont suivre donnent l'impression d'avoir déjà vu le film, mais bon, il y a une scène de cuisson de steack dans une caravane, les débuts minables de la petite sont mignons et jamais misérabilistes, et l'ensemble est assez réussi pour faire passer les plus grosses ficelles.