C'est une fois de plus le programme ciné d'Arte qui m'a donné envie de voir ce film car j'aime beaucoup les acteurs et le synopsis me plaisait.
Le film est très daté : on est au début des années 80 et cela se sent dans les décors, les costumes et même la façon de filmer. Mais on pourrait dire que l'intrigue est très actuelle car la pression au travail au détriment de la vie privée, la volonté d'ascension sociale, l'emprise d'un patron sur ses salariés sont des thèmes très contemporains.
Le jeune Louis Colline (interprété admirablement par un Gérard Lanvin, encore tout jeune) s'ennuie ferme dans son poste d'adjoint au directeur de la publicité d'une entreprise qui gère une chaîne de grands magasins à Paris. Il est par contre très amoureux de sa femme, Nina, interprétée par la pétillante Nathalie Baye.
L'arrivée d'un nouveau patron, M. Bertrand Malair, au début très énigmatique, joué par l'excellent Michel Piccoli va changer la donne. D'entrée de jeu, le patron propulse Louis vers de plus en plus de responsabilités, au point qu'il accède au rang de responsable de la publicité assez rapidement.
Une petite bande d'hommes serviles gravite autour de Bertrand Malair et Louis va vite en faire partie. C'est incroyable de voir comment Malair a de l’influence sur ces hommes, les invitant dans ses soirées, les faisant travailler nuit et jour et s’immisçant dans leur vie privée. Les scènes de nuit dans ce grand appartement à moitié vide où les deux hommes, Louis et François, dorment dans le salon, l'un sur un lit de camp et l'autre sur un transat, sont particulièrement illustrantes.
Le couple de Louis et Nina ne va pas y résister, tant Nina ne supporte plus que son mari soit si souvent absent et n'ait d'yeux que pour "Bertrand".
C'est donc le récit d'une emprise, d'une fascination d'un homme pour un autre.
Par contre, j'ai trouvé la fin du film un peu en queue de poisson. Je m’attendais à un autre dénouement, mais je ne vous dévoile rien ... A vous de juger et de me faire part de vos impressions.