Ce fut un visionnage laborieux pour ce film de Pierre Granier-Deferre, et pourtant, dieu que Romy Schneider est une excellente actrice !
Pour repositionner l'histoire, celle-ci se passe en 1935 en Grèce alors que les extrêmes montent au pouvoir. Romy Schneider se sent profondément seule et n'aime plus son compagnon, Umberto Orsini. Il lui reste un presque majordome, Philippe Noiret, mais avec qui elle entretient des relations cordiales. Un soir, alors qu'elle est dans une chambre d'hôtel, elle rencontre un milicien communiste, Victor Lanoux, poursuivi par la police. S'en suit une histoire d'amour impossible auquel le spectateur ne croit pas du tout...
Clairement, le gros défaut de l'histoire, déjà mentionné dans ce résumé succinct, c'est ce couple formé par Schneider et Lanoux. On y croit pas une seconde et leur histoire d'amour est mise en scène platement. (A croire que Granier-Deferre n'était pas tellement à l'aise avec son sujet). Et puis Victor Lanoux n'est clairement pas un canon de beauté... Sachant qu'une grosse partie du long-métrage est censé reposer là-dessus, le reste ne peut pas tenir ! (Et pourtant, Noiret est bon, Romy aussi. Reste Lanoux qui est clairement effacé).
Donc, après ce choix de casting douteux, il y a la réalisation d'une platitude extrême qui n'aide clairement pas le film. On a également essayé de rendre le film plus attractif en réalisant un montage soit disant original mais qui rend clairement brouillon l'ensemble. (Pourquoi ne pas faire un montage chronologique ? Cela aurait au moins pu renforcer un peu cette histoire d'amour).
Ajoutons à ça une remise en contexte historique trop vague, un rythme globalement absent et des activités de bourgeois, vous obtenez un film indigeste, qui n'a strictement rien à raconter.
Reste la BO de Carlo Rustichelli qui offre de belles envolées, des prestations de comédiens assez bonnes et quelques rares bons moments noyés dans une histoire informe.
Bref, le personnage de Romy s'ennuie comme nous devant ce grand spectacle grandiloquant.