Une fois de plus, Kenji Mizoguchi suit le destin de femmes dans un monde dominé par l’argent et les hommes. Dans ce quasi huis-clos, elles ne peuvent jamais suivre leur vocation, car criblées de dettes ou bien parce qu’elles ont à charge leur famille. C’est par le regard de la fille d’une gérante de maison de geishas que l’on va se prendre d’affection pour ces femmes qui ne peuvent être indépendantes. Ce destin scellé se traduit notamment par la fin, où la fille va finalement prendre la place de sa mère. L’amour libérateur, notamment montré dans Les Amants crucifiés, n’arrive finalement pas. À l’inverse, on a l’impression d’un retour à la case départ à la fin du film, que cette heure initiatique de film n’a finalement pas réussi à complètement changer Yukiko.