Dans le Los Angeles de 1978, une aspirante comédienne tente sa chance au Dating Game (Tournez manège américain) parmi trois candidats à qui elle peut parler mais qu'elle ne voit pas. Sauf que l'un des trois est un tueur en série.
Comédienne sans doute sympathique, Anna Kendrick n'a guère fait de vagues en tant que comédienne. Mais là, avec ce premier film comme réalisatrice, si elle n'affirme pas un talent certain derrière la caméra, l'histoire qu'elle raconte est intéressante au moins à deux titres.
D'une part, l'histoire vraie de ce tueur en série, Rodney Alcala, qui a zigouillé des dizaines de personnes, et dont le mode opératoire est de se faire passer pour un photographe afin de leur tirer le portrait. De l'autre, c'est l'histoire de l'émancipation de cette femme, dont on voit bien qu'elle n'a pas les outils pour faire du cinéma, mais qui va se révéler en quelque sorte lors du Dating Game en se montrant rentre-dedans avec les candidats, quitte à ce qu'elle perturbe le présentateur. Car au départ, on lui dit de participer à ce jeu tout simplement parce que des personnes comme Sally Field ont été révélées.
La réalisation se veut assez sommaire, mais la bonne idée est de montrer les images du jeu dans un format carré carré granuleux, et toutes les scènes avec ce tueur, très bien joué par Daniel Zovatto, sont toutes chiadées, avec une belle lumière.
Même si on aurait aimé en avoir plus sur cette histoire assez incroyable d'un tueur qui s'incruste dans un jeu sans que personne ne s'en offusque, Anna Kendrick, également actrice principale, s'affirme elle aussi en tant qu'artiste ; espérons que son passage derrière la caméra ne soit pas sans lendemain.