Roy Andersson, l'inconnu, et pour cause j'ai été étonné de voir qu'aucun de mes éclaireurs n'avait vu ce film. Poussé par la curiosité, je me suis donc embarqué dans cette histoire non sans plaisir.

Tout commence par un buffet en plein air, c'est ici qu'une histoire d'amour naît, celle de Annika, une jeune tête blonde aux yeux bleus, le visage angélique. Et Pär, un ado rebelle, un petit dur qui aime se balader sur sa mobylette avec sa bande de potes, veste en cuir sur le dos, les cheveux au vent et le plus souvent possible une clope à la main.

C'est d'abord un jeu de regards amoureux, puis tout l'arsenal de procédés qui fonde l'histoire d'amour de deux jeunes de 13 ans qui est retranscrit à l'écran avec une certaine aisance. La rivalité puis le sens de l'honneur, tout y passe. Le tout est accordé avec une BO très agréable qui vient ajouter un peu de légèreté à la l’ambiance lugubre qui règne dans ce film qui se veut être bien plus qu'une simple romance et qui en réalité doté d'une grande maturité.

Le décor est planté, la jeune fille bourge côtoie le pauvre fils de paysan, au grand désespoir de ses parents. C'est à ce moment qu'entrent en scène l'opposition des classes sociales et une véritable critique de l'être humain dans ce qu'il a de plus détestable, un film qui pourrait rappeler Festen à certains.

A ne pas manquer !
Deleuze
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le 11 mai 2013

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Deleuze

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