Il y a longtemps que je n'étais pas resté ainsi absorbé de bout en bout dans un film ...
... la faute à des rebondissements magnifiques et à une perpicacité de la défense qui rappelle que les véritables procès peuvent tenir du roman policier le plus rocambolesque (on pense aussi à l'incroyable "Making a murderer")
... la faute encore à cette reconstitution de la justice française qui - parait-il - est particulièrement réaliste et laisse voir cet univers sous un aspect nouveau et passionnant pour qui n'a l'habitude, comme moi, que des procès à l'anglo-saxon, modèle sur lequel les films français se calent souvent (selon l'avocate Marie Grimaud). Ainsi l'exposition des luttes personnelles entre professionels du barreau ou les rapports entre l'inspecteur de police et l'avocat m'ont semblé des choses assez neuves au cinéma.
... la faute, pour finir, à ce duo d'acteurs exceptionnel : Marina Foïs, tendu, hyper-émouvante et Olivier Gourmet qui n'aura jamais été aussi bourru, sauvagement magnétique.