Essai minimaliste peu réussi pour évoquer cette période tragique et l'insouciance d'une jeune fille passionnée et pleine de vie. Le film n'a pas la prétention d'une reconstitution historique: les parcs, les rues sont déserts: pas un passant pas un gazogène, une ombre d'un uniforme...
Famille chaleureuse, un père aimant et redoutant le pire qui arrivera, (un encore une fois épatant André Marcon), une grand-mère rock en roll, un frère ingrat et flutiste, des camarades chaleureux vibrionnants et passionnés comme notre héroïne.
Sandrine Kiberlain a choisi, faute de moyens, et pour souligner la persistance actuelle du danger antisémite, de proposer des incohérences voulues et sans doute assumées dans le choix des musiques, la diction contemporaine des élèves-comédiens, (on remarque à contrario l'excellent et prometteur interprète d'un extrait de Ruy Blas) les grotesques danses de ces jeunes-filles ingrates, le rock and roll avec la grand-mère...(en 42...)
Pourquoi pas: mais la sauce ne prend pas et Rebecca Marder est horripilante (bienvenue au "club Amélie Poulain"). Et la réalisatrice doit bien aimer les escaliers en colimaçons; je n'ose penser qu'il s'agisse d'une métaphore de la descente prochaine aux enfers....
Question sur une séquence énigmatique: Mais que fait la grande et bouleversante actrice de théâtre Evelyne Istria, dont on trouve le personnage sur le lit de la grand-mère ? (Françoise Widhoff qui est aussi (la?) productrice)