Hourra, elle va mieux !
En tout cas, moi ma boite d'enregistrements de films se porte elle, bien mieux depuis que je l'ai délestée de cette histoire poussive dans laquelle je ne suis pas entré ! Et encore moins conservé.
C'est bien dommage du reste que Sandrine Kiberlain (1968/ ----) ait mis un an pour écrire ce scénario léthargique qui me rappelle "Hibernatus" qui lui en revanche, était bien plus rigolo !
Je peux comprendre qu'après avoir passé autant de temps derrière les objectifs de caméras, un comédien puisse ambitionner de passer de l'autre côté du miroir, mais c'est comme si Sandrine avait fait du vélo sans acquis préalable, et sans savoir que l'équilibre ne tient qu'avec la vitesse...
Écrire un scénario, réaliser un film tout ça "au doigt mouillé" comme quand on respire, c'était chronique d'une catastrophe annoncée, et c'est ce qui est arrivé ! Alors tant mieux si elle s'est fait plaisir, mais à moi pas... Bien peu d'acteurs réussissent cette mutation difficile d'un genre à un autre, et je ne connais guère que Eastwood qui s'y soit surpassé !
Pourtant je ne reste jamais insensible au récit de génocides juifs pendant la dernière guerre mondiale, mais là cette histoire plus ou moins autobiographique m'a autant ennuyé qu'une litanie de Stéphane Bern...
Bon une nana se passionne pour le métier de comédienne ? Et alors ? Durant les 45 premières minutes de ce non-évènement, il ne se passe rien, désespérément rien ! Que de "scies "extraites d'opéras pour faire intello-bobo, que de plans inutiles comme ces zooms à gogo sur la spirale d'un escalier vue d'en haut, et usés à force d'avoir été recopiés, que de verbiages, de huis-clos qui laissent à penser que l'auteur visait le théâtre ? Ce film sonne creux, irrémédiablement creux...
Et le copinage qui a dicté le casting n'arrange rien : on y voit Rebecca Marder dans le rôle "de la jeune fille" qui va bien, mais qui justement va trop bien et surjoue son rôle au point qu'on n'y croit plus ! En rajouter des tonnes tue souvent le personnage joué.
N'y voyez qu'un hasard mais la musique du film est cosignée par son papa, contrebassiste et auteur de musiques de films américains...
Bref un raté mémorable qui ne vous épargnera pas comme il n'a pas épargné les 161 303 spectateurs qui ont dû subir en salles les multiples redondances du dialogue genre "Tu vois"...
Bon ce que j'ai vu, c'est une rentabilité e 31 % et un film rasoir...
Mais si depuis ça va mieux...
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France 3 le 23.05.2024-