Mais j'en ai marre
...Ils vont finir par me laisser tranquille à la fin oui ou non mer** ? Voilà une question que John McClane a dû se poser plus d'une fois dans sa vie. Le flic le plus malchanceux de l'histoire du cinéma est de retour pour passé un sale quart d'heure et le moins que l'on puisse dire, c'est que dans ce nouveau volet, on ne lui fait pas de cadeau. Après avoir laissé les commandes à Harlin pour le deuxième opus, John Mctiernan reprend du service pour faire souffrir son personnage fétiche une fois de plus. Le réalisateur assure toujours autant et sait parfaitement filmer l'action et le placé où il faut et quand il faut. Il y a un rythme très soutenu avec un scénario qui lorgne plus vers le côté tension qu'action à gogo (58 minutes pour vivre si tu m'entends ) John Mctiernan sait mettre en valeur ces personnages qu'il soit secondaire ou pas comme le supérieur de John ou encore le spécialiste des désamorçage de bombe. Il offre ici un film d'action intelligent et sans temps mort.
Si dans les deux premiers opus John faisait passer les terroristes pour des idiots en les ridiculisant à lui tout seul et bien cette fois, c'est une douce revanche que s'offrent les méchants dans ce nouveau volet. On se souvient de ce terroriste au pied plus petit que sa sœur qui été affublé d'un bonnet de père Noël avec un message sur son pull " Ho Ho moi aussi, j'ai une mitraillette". Cette fois, c'est John qui se trouve être le dindon de la farce en se promenant avec sa pancarte où il y a écrit " Je hais les nègres"
Tu composes le 911 et tu dis aux policiers qu’ils se dépêchent d’arriver, il va y avoir un meurtre dans la rue.
C'est à ce moment qu'arrive Zeus incarné par Samuel L Jackson un personnage qui dit ce qu'il pense et qui n'a pas sa langue dans sa poche ; le tandem qu'il forme avec Bruce Willis est tout simplement la parfaite alchimie et c'est sans doute l'un des plus gros point fort de ce film. Un duo avec deux acteurs au caractère bien trempé et qui s'imbrique parfaitement tout le long du film avec des dialogues succulent. Et un conseil faut mieux pas écorcher son prénom ou mal le prononcé.
Zeus, oui, Zeus, comme le père d'Apollon, domicilié sur l'Olympe, qui a dit : "que la foudre s'abatte sur toi si tu me cherches des poux dans la tête ?"
https://www.youtube.com/watch?v=0X3Me_MVR90 J'adore ce morceau. Simon est un ennemi qui est très différent de ce qu'a pu affronter John jusqu’à présent. Il ne veut pas le voir, mourir, mais le faire, souffrir ce qui est encore plus sadique. Le genre de méchant qui a toujours une longueur d'avance avec ce petit sourire en coin. Comme un chat qui aurait réussi a attraper une souris et qui s'amuse avec. Et plus les minutes passent et plus le moment fatidique arrive. Encore une fois le réalisateur a tout à fait compris comment appliquer la fameuse citation de Hitchcock et Jeremy Irons campe un personnage d'une grande classe et qui crève l’écran. Très convaincant dans son rôle de pourriture. Il arrive à mettre beaucoup de pression au spectateur ainsi qu'au pauvre duo complétement épuisé grâce à son fameux Simon says.
Me rendant à Notre-Dame, je vis un homme à sept femmes, chaque femme ayant sept sacs chaque sac contenant sept chattes, chaque chatte ayant sept chatons. Chatons, chattes, sacs et femmes combien se rendaient à Notre-Dame ?
Mais voilà ce n'est pas l'unique ennemi de ce film. Il y en a bien un autre, plus imposant, mais surtout omniprésent. Je veux bien sur parler de la ville. John Mctiernan nous la fait visiter dans ces moindres recoins et sait mettre en avant la ville de New York ( en plein Harlem, Central Park, sur un chantier, dans un port) et j'en passe bref déjà que McClane avait une sale gueule de bois, sa propre ville ne va pas lui faire de cadeau et va le faire, courir, le faire, suer et le pousser à bout. Mais c'est justement ça que l'on veut voir, car c'est ce qui fait ressortir le meilleur de lui-même. Bruce Willis fait une fois de plus un travail formidable dans son interprétation d'un flic à la gâchette facile et qui ne retiens ses mots face à ses assaillants. Notamment lorsqu'il se moque du bégaiement de Simon au début du film.
Au niveau des défauts, on nous fait encore le coup du divorce avec sa femme. Le mec n'a vraiment pas de chance, j'ai trouvé ça un peu gros et répétitif. La séquence final bien qu'excellente, j'aurais plutôt aimé voir la version alternative qui à mon sens est largement meilleur.
Mais voilà pour moi Une journée en enfer conclue avec brio les aventures de ce bon vieux John McClane avec ce twist surprenant au beau milieu du film.
Tu diras bonjour à ton frère. Bon voyage espèce d’enfoiré !