John, frère Gruber et Marcel(s)
Alors c'est l'histoire de John qui se fait réveiller avec une méchante gueule de bois, appelé à dérouiller une nouvelle série de méchants mais cette fois, en résolvant des énigmes. Heureusement, réfléchir c'est pas l'activité préférée de John; qui préférera laisser cette tâche à un black croisé le matin même pour partir de son côté dérouiller du vilain.
Bon déjà, j'ai sauté par dessus le 2 ; donc je ne pourrai que m'en tenir à une comparaison avec le premier. D'ailleurs, ça tombe bien, on se retrouve avec le frangin d'Hans Gruber ; qui en passant nous font nous demander lequel des deux n'est pas légitime vu l'absence de ressemblance. Mais on retrouve le rude accent allemand craché par méchant & sbires ; alors ça fait tout de même plaisir.
John Mac Laine a la patate ; un peu trop même. Dans un premier volet où il restait en retrait ; cherchait à se protéger et n'intervenait que par concours de circonstances, ici il fonce dans le tas ; déglingue des sbires par lots de 4 ; des boss par lot de 2 ; et se jette à corps perdu dans la moindre mouize possible ! Pour un mec qui s'est fait réveiller avec la gueule de bois, il est plutôt en super-forme !
Concernant les méchants ; on ne retrouve pas le charme du premier volet. Ici, les sbires ne sont que des sbires et on arrête de compter les morts. A leur tête, Jeremy Irons qui arbore un costume bien taillé en mémoire de son frère, puis un marcel bleu juste pour provoquer John. La greluche aux couteaux ne sert à rien, le Nick Wyman qui était LA gueule parmi les vilains se fait fumer et finit par disparaître au moment où son personnage aurait pu offrir un tournant scénaristique sympathique... Non décidément, on est loin de la fine équipe dirigée par Hans !
Le problème, c'est qu'ici on sort du sympathique huis clos. Alors autant les méchants que les gentils finissent par courir dans tous les sens . Alors qu'à l'époque, les méchants venaient à John pour se faire pourrir, ici John est obligé de leur courir après pendant de longues et précieuses minutes durant lesquelles on s'arrête sur d'autres détails inutiles telles que des enfants coincés dans une école piégée ; un démineur qui dit ne rien pouvoir faire pour désamorcer ; mais finalement, il essaie quand même (allez savoir pourquoi) etc.
Mais bon ; John continue de se retrouver là où il ne s'y attendait pas ; et on rigole toujours bien. Le film a perdu en clichés (ou du moins, il sont un peu moins gros) mais la transition en plein air ne réussit par à John. On perdu le huis clos et donc l'enfer qu'étaient les autres vilains. Car maintenant, l'enfer, c'est John. Et les méchants fuient.