On passera rapidement sur le second épisode de la saga qui en plus de perdre John McTiernan aux manettes, perd beaucoup de son intérêt et est assez mou dans sa première partie pour reprendre du poil de la bête dans sa seconde moitié.

Si le remplacement de McTiernan par Renny Harlin explique sans doute en partie la moindre qualité de ce second opus, ce serait un peu méchant de remettre la faute intégralement sur son réalisateur. Le scénariste De Souza qui avait déjà participé à l’adaptation en scénario du roman Nothing Last Forever de Roderick Thorp ,devenu Die Hard parait tout de même moins inspiré en adaptant l’intrigue du roman 58 minutes de Walter Wager.

Le second épisode de la série parait bien fade par rapport à son auguste prédécesseur, même si ça se regarde gentiment.


Pour le troisième opus qui nous occupe dans ce billet, John McTiernan revient à la réalisation sans doute pour redorer son blason après l’échec commercial de son pourtant très réussi Last Action Hero. L’impact est immédiat, et ce troisième film n’a pas à rougir de la comparaison avec le premier épisode.


McTiernan décide donc de faire un film miroir à bien des niveau avec le premier Die Hard.

L’action cette fois-ci se passe à New-York plutôt qu’à Los Angeles. Comme toujours, McTiernan prend le contrepied à la fois des attentes, mais également de son film précédent :tout se déroule au niveau du sol dans une ville remplie de grattes-ciel plutôt qu’en hauteur dans une ville réputée pour s’étaler. D’un jeu de cache-cache avec Hans Gruber, on passera à un jeu de piste et d’énigme avec Simon. McLane aura à nouveau un assistant, mais celui-ci sera directement impliqué dans l’action contrairement au premier film ou le compagnon de McLane est dans l’obligation de rester passif et ne sert que de soutien psychologique au héros.

C’est évidemment un sacré coup de génie de la part de McTiernan d’associer Bruce Willis et Samuel L Jackson qu’on avait déjà vu apparaitre ensemble au générique du Pulp Fiction de Tarantino l’année précédente, même s’ils ne s’étaient pas donnés la réplique.L’alchimie fonctionne entre les deux acteurs et les deux personnages. Samuel L Jackson a décidément le vent en poupe au milieu des année 90 et joue le rôle de Zeus à la perfection. Bruce Willis n’est pas en reste et participera lui aussi à bon nombre de films très réussis durant cette période (Pulp Fiction, Die Hard 3, Twelve Monkeys, etc)

Pour revenir à ce jeu de miroir entre les deux films, McLane ne se retrouvera pas mêlé à cette affaire de manière fortuite comme lors du premier film, mais sera embarqué de force par la volonté de Simon. Ce sera par contre le personnage de Zeus qui se retrouvera impliqué dans cette sinistre histoire contre son gré.

C’est bien sûr de la relation de ce duo dans le plus pure style « Buddy Cop Movie » qui donnera un supplément d’âme, d’humour et de sel à cette troisième entrée dans l’univers mouvementé dans lequel évolue John McLane.

Du coté du méchant il fallait trouver un sacré cador pour passer après Alan Rickman et c’est l’excellent Jeremy Irons que McTiernan sélectionnera pour incarner l’antagoniste vedette de cet épisode. Il fallait bien un acteur de ce calibre pour prendre la relève et Irons ne déçoit pas, prennant un malin plaisir à jouer avec les nerfs de nos deux protagonistes.

Un truc que je ne pige pas bien avec la VF par contre, c’est la volonté de garder le prénom du protagoniste : Simon plutôt que de le remplacer par Jacques. L’expression « Simon says » en anglais étant l’équivalent de notre Jacques a dit. C’est sans doute du à un souci de prononciation labiale, mais ça fait perdre un peu de son sens au jeu de Simon says/Jacques a dit.


La mise en scène de Mc Tiernan est dynamique au possible , joue sur les mouvements de caméra latéraux, se fait le reflet des mouvements ou de l’immobilisme des protagoniste, s’attache au moindre petit détail, et à la moindre petite scène pour en tirer le meilleur effet possible, et on ne s’ennuie pas une seconde tout au long de cette longue course poursuite.


Die Hard trois est donc une suite à la hauteur du premier épisode et à mon humble avis, le seul film de la série qu’il faille regarder après le premier, tous les autres étant plus ou moins ratés ou au grand minimum parfaitement dispensables.


Allez, que ce soit Jacques, Simon ou Samu-L qui vous le dit, allez voir ou revoir ce film au plus vite

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le 11 déc. 2024

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Samu-L

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