Il y a des jours comme ça où rien ne va, la tartine confituré se renverse du mauvais côté, le café à un goût amer et vous vous ne remettez pas de la cuite que vous vous êtes infligé la veille pour oublier votre ex femme, surtout quand vous êtes tirés du lit brutalement parce qu’un fou allié se met à tout faire péter aux quatre coins de la ville. Rattrapé par son passé à cause d’un boche qu’il avait balancé d’un toit, John McClane est la cible d’un mégalo qui souhaite prendre sa revanche et l’humilier en lui faisant porter un caleçon et rien d’autres qu’une pancarte où il est écrit « I Hate Niggers » en plein Harlem, le genre de connerie suicidaire qui pourrai ruiner sa carrière plus rapidement qu’une plainte pour harcèlement sexuel. Si on ajoute à ça une cohorte de mercenaires allemands, des explosions et un jeu d’enfant type jacques à dit qui va le faire courir d’un bout à l’autre de la plus grande métropole des Etats-Unis, alors tous les ingrédients sont réunis pour qu’il puisse passer une sale journée, peut-être même la pire de sa chienne de vie. Heureusement John ne sera pas tout seul à arpenter les rues pour surmonter les épreuves, puisqu’il sera cette fois accompagné d’un bon samaritain qu’il a récupérer en chemin, un afro-américain qui passe son temps à geindre et à lui faire la morale. Et il aura bien besoin de ça pour soulager un peu sa migraine tarabiscoté par les énigmes parfois insoluble du maître à jouer. Parce qu’il est illusoire d’imaginer un seul instant pouvoir traverser tout le territoire de Manhattan en moins de 30 minutes compte tenu des conditions de circulation infernale qui anime le trafic New-Yorkais aux heures de pointes.
Après avoir été l’initiateur de la nouvelle vague de l’actionner en lieux clos, John McTiernan s’en fait le fossoyeur en étendant le champ d’action de son héros à l’ensemble d’une ville grandeur nature, contraignant les autorités à se disperser n’importe où pour désamorcer une bombe dans une école. Le plan rondement mené par Peter Gruber et ses sbires vise à dérober le stock d’or des coffres de Fort Knox sans se faire remarquer, d’où l’idée de semer le chaos et la confusion en éparpillant la zone de recherche et en trimbalant le duo de héros d’un point A à point B pour leur faire résoudre des énigmes totalement stupides du genre obtenir 4 gallons d’eau avec des jerricans d’une contenance de 3 et de 5 gallons en les transvasant sachant qu’à un gramme de plus de ou de moins, ils se feront sauter le caisson. Honnêtement, même en étant bon en cuisine et en mathématique, je vous met au défi d’y arriver avec un compteur qui s’affole de fil en seconde. En résulte une situation d’urgence et des pics de tension dans une cité en constante ébullition nous délivrant son lot de séquences d’actions assez ahurissante, dont l’une se situe ironiquement dans un huit-clos : une cage d’ascenseur qui va se transformer en véritable bain de sang.
John McClane est toujours aussi buté malgré le poids des années, un divorce, des crises d’alcoolisme et des états de service lamentable assorti d’une mise à pied ne l’ont pas aider à s’assagir bien au contraire, cela n’a fait que renforcer son caractère acariâtre même s’il sait parfois conserver un sens de l’humour grinçant. Zeus n’est pas en reste quant il s’agit de provoquer un sourire par ses nombreuses réactions désabusé face aux différentes situations, parce qu’il considère que ce sont des problèmes de blancs et qu’il n’a rien à voir là dedans, même s’il n’en reste pas moins impliqué pour autant. Enfin Peter Gruber est à n’en pas douter le meilleur méchant de la saga, un antagoniste impitoyable et désarmant grâce à sa classe et à un sens inné pour le sarcasme. L’ambition de John McTiernan d’enlever l’action dans un environnement urbain à ciel ouvert lui permet d’immiscer le spectateur au coeur de son entreprise de destruction grâce à l’emploi d’une caméra portée renforçant la sensation de promiscuité et de chaos dans les innombrables carambolages et explosions qui viendront animer cette journée d’enfer qui porte décidément bien son nom. Cette succession frénétique de séquences ébouriffantes et de quête Fed-Ex permet à Une journée en enfer de redonner un souffle épique à une saga qui était après la suite de Renny Harlin sur le point de vaciller dans le ringardisme d’une franchise lambda, ce qu’il atteindra finalement suite au 5ème épisode qui ne manque néanmoins pas de panache malgré sa beauferie assumé. Pourtant s’il y avait bien un moment plus propice pour y laisser sa vie, c’était bien dans cette clarté infernale de 1995.
Si t'as atterri ici, c'est que toi aussi t'es un vrai dur à cuire qui aime les films de bonhommes. Alors si t’en a marre des féministes et des sitcoms romantiques de ménagères, rends-toi sur l’Écran Barge où tu ne trouveras que des vrais mecs qui portent leur baloches et règlent leurs comptes à l'ancienne en flinguant des hélicoptère avec des bagnoles. De la testostérone, de l'action, des fusillades, et des explosions ! !! !! AVEC DES PATATES PUTAIN !