Je sors de la séance et ne sais quoi penser. Pour sûr, j'ai bien aimé le film. Mais l'issue me laisse un sentiment mitigé.

Mon petit coeur de midinette a été conquis par l'histoire naissante de ces deux tourtereaux qui se tournent autour et se sourient, pour se dire qu'ils s'aiment dans un festival de couleurs chaudes et éclatantes. Cela m'a fait à nouveau croire un bref instant à ce sentiment absolu que l'on éprouve très rarement dans sa vie. Cet amour qui survit aux épreuves les plus difficiles a suscité mon admiration, tant il est, de la part de Jane Hawking, inconditionnel et inaltérable. Cependant, cet amour, bien qu'immense de part et d'autre, ne peut que s'éroder avec le temps. On avait pourtant été prévenu. De manière anodine, certes. Le père du héros lance en effet à sa future belle fille qu'elle allait subir une défaite écrasante face à la maladie.

Cet amour devait seulement durer deux ans. Jane Hawking a mis sa vie entre parenthèses bien plus longtemps. Le sentiment a longtemps résisté. Cependant, rattrapé par la réalité des attirances, la dépendance lourde et la vie quotidienne de garde malade, le couple se délite lentement. Mais l'amour est toujours là, presque comme au premier jour, malgré les couleurs du décor peu à peu délavées. Les routes se séparant désormais, les couleurs reviennent. Jusqu'à ce dernier plan ou l'un et l'autre admirent ce qu'ils ont réalisé ensemble.

La performance d'Eddie Redmayne est à signaler. Difficile de faire exister un tel personnage sans tomber dans la caricature et de faire ressortir qu'un si brillant esprit, même enfermé dans son corps, trouvera toujours la porte de sortie de sa prison, quelle qu'elle soit. Mais cependant, c'est la très mignonne Felicity Jones qu'il faut retenir. Malgré sa beauté solaire et enfantine, elle hérite finalement du rôle le plus ingrat alors que le couple et la vie de famille repose sur ses épaules.

Même s'il n'évite pas certaines longueurs, Une Merveilleuse Histoire du Temps est à conseiller pour la leçon de vie qu'il nous délivre. Un film qui vous prendra délicatement par la main pour ne plus vous la lâcher.
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le 21 janv. 2015

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