De décembre 2012 à décembre 2013, un an de la vie d'un jeune couple moscovite. Il est chauffeur de taxi de nuit, elle est infographiste. Ils divorcent, s'aiment toujours. Ou pas. Oksana Bychkova fait partie d'une nouvelle vague de femmes cinéastes russes qui font bouger les lignes. Une nouvelle année est un film sans scènes spectaculaires, juste le quotidien d'un homme et d'une femme qui s'aiment mal et ont une culture et des préoccupations différentes. La réalisatrice procède par petites touches, privilégie les ellipses, s'attache à la position sociale de ses personnages. Ce pourrait être une comédie romantique dramatique, très ancrée dans la réalité. La mise en scène discrète est au service de son histoire, l'interprétation est excellente. Il n'y a certes pas là la puissance d'un Zviaguintsev mais un très bon récit pour peu qu'on s'intéresse à un cinéma sans effets spéciaux et qui se concentre avant tout sur la vie de tous les jours et à la contradiction des sentiments.