Un prequel à From Dusk till Dawn est très vite mis en chantier après la réussite commerciale de From Dusk till Dawn 2 : Texas Blood Money sur le marché de la vidéo. La réalisation est confiée à P.J. Pesce (beau-frère de Robert Rodriguez), un réalisateur de bas étage surtout spécialisé dans la mise en scène de séries télévisuels.
Se proposant de revenir sur les origines de Satanico Pandemonium, les scénaristes Quentin Tarantino et Alvaro Rodriguez (cousin de Robert Rodriguez) de ce troisième opus se contente en fait de dupliquer paresseusement la mécanique narrative du scénario du premier film prétextant un contexte historique avec la révolution mexicaine et la disparition mystérieuse de l'écrivain Ambrose Bierce dans le désert mexicain.
From Dusk till Dawn 3 : The Hangman’s Daughter sort en 1999 directement en vidéo.
Le film commence comme un western, très inspiré des films de Sergio Leone. D'ailleurs la musique de Nathan Barr a, en permanence, des accents très proches des compositions de Ennio Morricone. Il ne manque aucun élément du genre : une bagarre de saloon, des cavalcades, des grands espaces, un gang de hors-la-loi, une attaque de diligence, il y a même On a même des fusillades nerveuses et sanglantes qui rappellent les western de Sam Peckinpah.
On s'attend alors à un développement original et intéressant. Malheureusement, la seconde partie du film se contente de reprendre la formule du premier épisode. Une fois que du sang est versé dans le refuge des vampires, l'histoire se saborde et dégénère en une mêlée gore et confuse, pas très intéressante. Si cela était surprenant dans From Dusk till Dawn de Robert Rodriguez, on a une impression de redite dans ce nouveau film. On a donc à nouveau droit à des empalements énergiques, à d'abondants flots de sang et à des fusillades chaotiques. Le tout semble filmé et monté par une équipe qui aurait trop forcé sur la tequila.
Le fait que le film se déroule au XIXème siècle n'a plus aucune importance. La fin nous apporte quelques révélations sur les origines du Titty Twister, et forcément, sur Satanico Pandémonium, mais ce n'est pas vraiment passionnant.
Même l’histoire de l’écrivain Ambrose Bierce dont on ne connaît pas avec précision la date ni les circonstances de sa mort n’est pas utilisé puisqu’il sort vivant du Titty Twister. Dans la réalité, il serait allé rejoindre en octobre 1913 les rangs de l'armée du Nord de Pancho Villa pendant la guerre civile qui suivit la révolution mexicaine de 1910 et n'aurait jamais été revu.
Michael Parks qui incarne ce bon vieux Ambrose Bierce jouait déjà dans From Dusk till Dawn, un autre rôle, il tenait le rôle du Texas Ranger Earl McGraw. Son fils James Parks a également joué dans From Dusk till Dawn 2 : Texas Blood Money dans le rôle de Edgar McGraw, aussi son fils dans la fiction. Vous me suivez ?
Parce que Danny Trejo, présent ici, jouait aussi dans From Dusk till Dawn et From Dusk till Dawn 2 : Texas Blood Money. Dans le premier il campait Razor Charlie dont il reprend son rôle dans ce film, et oui rappelez-vous, c’est un prequel. Tandis que dans le deuxième film, il avait un autre rôle, celui de Razor Eddie, un personnage quasi similaire.
Concernant le reste du casting, Rebecca Gayheart, Lennie Loftin, Orlando Jones, Jordana Spiro, Kevin Smith et Temuera Morrison vont seulement servir de repas aux vampires menés par Sonia Braga, bien moins hypnotique que Salma Hayek. Ce sont que des personnages fonctions dont aucun ne sortira du lot.
On retiendra forcément Marco Leonardi car il a le rôle titre et surtout Ara Celi qui reprend le personnage féminin de Satanico Pandemonium, qui était incarné par l’envoûtante Salma Hayek dans From Dusk till Dawn.
Je me plains assez facilement de ce From Dusk till Dawn 3 : The Hangman’s Daughter pour son scénario identique à celui du premier et pour son casting transparent, mais comme pour le deuxième, j’arrive de temps à autre à me laisser porter par une mise en scène inventive (à quelques rares moments) et une énergie débordante, qui n'est pas sans rappeler, ou presque, le film de Robert Rodriguez.