Montage affolant, caméra virevoltante, surimpressions, jeu appuyé… bel hommage au Dernier des hommes et au cinéma d’avant-garde.
Bel exercice de style. On sent derrière les influences, voire les hommages. De Eisenstein à Gance, en passant par Murnau ou par l’avant-garde française.
Dès le début, on a droit à des plans rapides en montage alterné. J’ai eu peur un moment que ça zieute plus volontiers vers Brakhage que Eisenstein, mais finalement ces séquences rapides « à la » montage-attraction ne sont pas si nombreuses, et surtout elles ont un sens. Ce n’est pas fait pour faire joli ; c’est pour créer une atmosphère ; et comme le sujet, c’est, en gros, la folie… rien de plus normal de nous faire tourner la tête.
Une fois ces délires visuels passés, on sent la volonté d’être dans le cinéma comme langage : succession rapides des plans, mais mesurée (une fois qu’on a compris, on « dit » autre chose). Pas un plan ne se ressemble. C’est cohérent, on évite la redondance des images…
Puis, arrive les mouvements de caméra… Alors, bien sûr, on dit toujours « ouais bon, c’est facile, tu fais bouger la caméra, et voilà t’es un génie ». Oui et non. D’abord, il y a bien sûr la performance. J’ai un vague souvenir de mouvements de caméra dans M le maudit, et c’était pas franchement très fluide.
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