Une poignée de salopards par Boubakar
Davantage reconnu aujourd'hui pour avoir inspiré à Tarantino son Inglourious Basterds, c'est un film franchement pas mauvais, mais qui m'a un peu déçu, voire ennuyé.
Puisant aussi bien dans Les douze salopards que dans La horde sauvage pour l'utilisation du ralenti durant les scènes de guerre (comme celle du train vers la fin), ça repose essentiellement sur un quatuor de comédiens, des "gueules" comme on aime en voir, Fred Williamson ou Bo Svenson. C'est peut-être cet aspect cool qui a davantage influencé Tarantino, car, excepté le titre américain, on reconnait très peu de choses dans le film américain qui rappellent Inglourious Basterds.
C'est plus un film de série B, avec son lot de trucages maison (on voit nettement les câbles quand les gens sont soufflés par une grenade ou les impacts de balle qui apparaissent avant qu'on ne tire sur la personne), voire une certaine outrance dans les expressions (les morts sont très exagérées) qui font que c'est plus un plaisir coupable qu'un mauvais film, car malgré sa courte durée, l'action est parfois assez longue, voire diluée dans une intrigue qui veut compliquer inutilement les choses alors qu'elle est au fond toute simple. Et, production internationale oblige, les dialogues sont tous post-synchronisés, mais de manière calamiteuse, ce qui fait qu'à un moment, on est presque obligé de passer sur la VF qui est bizarrement plus respectueuse vis-à-vis de l'histoire.
Ça reste correct pour qui veut voir un film de guerre cool, mais ça reste un peu trop moyen dans l'ensemb