Alors la, ça faisait longtemps (les années 90 ou le tout début des années 2000) que personne n’avait osé sortir un film d’une platitude aussi enfantine, personnage toujours gentil, malgré sa dure dure vie, que tout le monde aime bien, même ceux qui ne l’aimaient pas au départ, scénario d’une facilité déconcertante, d’une évidence sordide, on s’attend exactement à tout ce qui se déroule en se disant « mais non, ils vont innover, c’est pas possible », et non : ça se passe. À côté, Paddington est un film surprenant, plein d’audace et presque difficile à lire. Non mais la scène du bal à la fin, avec la meilleure copine noire, rigolote mais au ras des pâquerettes, loyale, qui danse avec son monsieur noir, le personnage de la bourgeoise très très méchante, la jeune modèle existentialiste en marinière coupe au carré (parisienne ! Baguette !), et la Mrs Harris qui finit avec le type dont on savait depuis le début que c’était lui le véritable amour. Je crois que je vais faire une pause fou rire et reprendre ma rédaction après.
[rire]
Dire (1) que selon certains le wokisme a contaminé le monde, pas Mrs Harrisme en tout cas ! [rire]
Dire (2) que dans la note d’intention du dossier de production doivent être inscrites des références au Candide de Voltaire.
Le message du film : regardez derrière les apparences ! Attention attention. Gentil tout doux.
Et… pourtant c’était bien. Un je-ne-sais-quoi [private joke]. Ça m’a en fait rappelé les films pour lesquels j’ai tant d’indulgence que ça se rapproche de l’amour : les navets géniaux des années 90 ! Satisfaisant et émouvants. Rassurants par leur manque d’originalité, leur absence de réalisme et d’intérêt.
Le problème : ce n’était à mon avis pas fait exprès.
Aucune excuse pour cette ponte, mais merci.
Petite mention pour la thématique : l’espoir déçu.