Un Tavernier mineur comme on dit, que j'ai pris plaisir à regarder mais qui ne me laissera pas un souvenir impérissable.
Portrait d'une jeune trentenaire fragile (Nathalie Baye), perdue dans son époque et dans sa propre existence, et réflexion light sur l'éducation et l'enseignement, "Une semaine de vacances" séduit surtout par sa dimension lyonnaise, six ans après "L'horloger de Saint-Paul" (dont on croise d'ailleurs le héros Michel Descombes alias Philippe Noiret, le temps d'un dîner).
Après le tournage éprouvant de "La mort en direct", Bertrand Tavernier souhaitait se poser tranquillement chez lui le temps d'un film, lequel témoigne à nouveau de son amour viscéral pour sa ville, bien mise en valeur comme lors de ce long travelling aérien sur le Rhône, au cours du générique d'ouverture sur la musique so eighties de Pierre Papadiamandis.
Dans ce film hivernal à la tonalité dépressive, rythmé par les chansons d'Eddy Mitchell, les seconds rôles apportent une touche plus chaleureuse, à l'image de Gérard Lanvin en petit ami compréhensif amateur de calembour, ou de Michel Galabru en ancien cancre devenu restaurateur, toujours jovial mais finalement lui aussi porté sur la mélancolie.