Une semaine de vacances par Boubakar
Après le tournage difficile qu'était La mort en direct, Tavernier se lance dans un "petit" film où il retrouve son côté social, et sa ville natale qu'il filme toujours aussi bien (avec un superbe plan d'hélico inaugural qui où l'on remonte le Rhone), pour quelque chose d'assez réussi.
On nous présente un constat assez pessimiste sur le métier de prof, où le décalage avec les écoliers se fait de plus en plus ressentir, vue à travers Nathalie Baye, qui est pas mal du tout en institutrice déphasée et dépassée par la réalité, où elle se fait manquer de respect. D'ailleurs, elle éclipse le reste du casting, car, exceptés Philippe Noiret (à la présence courte mais décisive) et Galabru (qui va la relancer dans son métier, et la remotiver), ceux-ci me paraissent un peu fades.
Cela dit, 30 ans après, c'est un film toujours aussi actuel, et en phase avec son temps, un peu comparable à Entre les murs dans la relation entre le prof et les élèves (moins vulgaire).
Un bon point aussi pour la musique, avec des morceaux de Eddy Mitchell en prime (il y a notamment un superbe scène où l'on entend La dernière séance), et une superbe photographie, axée sur les filsm noirs (surtout dans les scènes dans l'appartement).