J'ai vu ce film il y a maintenant plusieurs semaines mais il m'a laissé une empreinte à défaut d'un souvenir bien précis. Celle d'une grande maîtrise du récit entre subtilité, intelligence et superposition de lectures. En effet, Une séparation est un film très riche dans sa construction. Abordant, sans maladresse, ce qui est assez rare, de nombreux sujets tels que les différences de classe, la maladie, la famille ou encore la religion. Tout en un.
Le film s'ouvre et se ferme sur deux plans séquences vraiment très intéressants. Dans le premier, un couple divorce et évoque une enfant qu'il doit "se partager". Les dialogues s'enchaînent, la dispute est à la porte. Dans le plan séquence final au contraire, les deux parents attendant, assis dans un couloir, que ladite enfant prenne sa décision et choisisse avec lequel de ses parents elle souhaite vivre. Silence.
Au milieu, une histoire, presque un fait divers, emplit le films de différentes ambiances. Ce film est peu descriptible car foisonnant. Je pense qu'une seconde vision est nécessaire pour capter toutes les essences qui le constituent. Il raconte une sorte "d'accident de parcours" dans la vie d'un famille qui, bien que prenant d'énormes proportions, ne viendra pas stopper l'issue de cette séparation. A savoir le choix de l'enfant.
Enfin, il est très agréable aussi de voir un film iranien qui ne s'appuie pas entièrement sur le contexte géo-politique du pays. Certes, pour ma part, j'affectionne particulièrement ces films, mais ici, l'histoire peut se transposer dans n'importe quel pays du monde. Le fond restera le même tant les sujets traités sont universels. C'est peut-être cela aussi la force de ce film.
Un film puissant donc et remarquablement subtil.