Voir un film de Terence Malick est toujours une expérience particulière de cinéma que l’on peut parfois appréhender malgré la beauté de ses œuvres que l’on ne reprochera jamais. C’est un cinéaste au style contemplatif unique qui divisera toujours les amoureux du 7 ème art. Il faut pouvoir pleinement rentrer dans ses films pour en profiter ou le comprendre, et ce n’est clairement pas chose aisé. Ce long métrage nous offre une nouvelle expérience dont le cinéaste a le secret et la véritable question qui se pose est : Est-elle concluante ?
Présenté en compétition au Festival de Cannes et produit par les studios Babelsberg, habitué des productions cinématographiques, ces dernières années, ayant pour sujet principal le nazisme ( Le Pianiste , Monuments Men ou encore Stalingrad ) ; le long métrage de Terence Malick s’inspire de l’histoire vraie de l’objecteur de conscience, Franz Jagerstatter vénéré depuis 2007 comme martyr par Saint Benoît et l’Église catholique.
On va suivre le personnage de Franz, du début de la guerre à quasiment la fin de celle-ci. Le récit se passe dans un petit village autrichien où tout le monde se connaît, où Franz est heureux avec sa femme et sa fille, sa petite ferme et ses petites habitudes. On le voit dès le début, l’arrivée des troupes nazis ne le réjouit pas plus que ça, ils perturbent son bonheur et il se pose des questions sur la légitimité de tout ça (la guerre). C’est un personnage un peu décalé de ce que l’on a l’habitude de voir sur le grand écran, on a plaisir à le suivre et ce, malgré les souffrances. Travailleur, honnête, généreux, aimant ; Franz est le genre de personnage que l’on apprécie facilement, non pas que l’on s’identifie forcément à lui mais il représente une forme de gentillesse extrême qui peut fasciner. Son point de vue sur la guerre et le nazisme sont extrêmement intéressants, rarement traité au cinéma. Cependant, là où le film devient d’autant plus attrayant à suivre ; c’est que le cinéaste nous propose aussi le point de vue de sa femme, la sœur de celle-ci, sa mère et de ses enfants. Ils subissent le choix de Franz, en souffrent ; moqués, injuriés ou volés par les autres villageois , le spectateur suit leur évolution ainsi que leurs questionnements personnels.
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