A la fin des 60’s, Susanna est une lycéenne qui ne trouve pas sa place. Marquée par des problèmes psychologiques et une tentative de suicide, elle atterrit en hôpital psychiatrique, où elle rencontrera une galerie de patientes plus ou moins dérangées.
« Girl, Interrupted » est un drame plutôt pertinent sur la folie et la féminité, vues à travers le prisme moralisateur et culpabilisant de la société des 60’s. Le film est bien mis en boîte par James Mangold, et nous offre de jolis numéros d’actrices. Avec en tête, Angelina Jolie, excellente en patiente manipulatrice et autodestructrice. Un œil avisé pourra également repérer une jeune et méconnaissable Elizabeth Banks.
En revanche, je suis assez partagé sur la prestation de Winona Ryder. Son comportement, sa coupe de cheveux, son maquillage, et même parfois ses vêtements, évoquent davantage une jeune femme des 90’s. Ce qui rend l’immersion dans les 60’s assez étrange. Peut-être était-ce volontaire, afin de montrer son décalage avec le reste du monde ? Reste cependant un problème d’âge. L’actrice a 28 ans alors que son personnage est censé être une lycéenne… Cela s’explique sans doute par le fait que Ryder était très attachée à faire le film, qui a mis des années à se concrétiser. Mais le résultat est là encore étrange, de même pour le court rôle de Jared Leto.
Autre léger souci, le film souffre de quelques longueurs, et surtout de la comparaison avec le classique « One Flew Over The Cuckoo’s Nest », abordant également la folie dans un asile. Beaucoup de scènes ou de personnages apparaissent ainsi relativement douces comparées au film de Milos Forman ! Heureusement, le thème de la féminité permet un peu d’originalité…