La jeune Alice, en pleine puberté, est privé dans sont environnement, celui de l'internat puis de la campagne, de toutes formes de dévoiement, à fortiori sexuel.
Ce dévoiement finira par survenir dans une sexualité solitaire et onirique où fantasmes sexuelle et réalité s'entremêlent de tel manière à ce quel nous paraissent indistinct.
Pourtant cet hypothétique dévoiement qui pourrait nous paraître critiquable aux premiers abords lui serait salutaire !
Car dans le dévoiement il y a l'expérience et la culture conduisant vers une évasion.
Évasion de chez ces parents, des gens du village et des institutions qui la contraignent dans la découverte de son corps, et par association du monde. Voilà une des trouvailles du film. Celui d'associer déviance sexuelle et épanouissement dans sa concrétisation potentiel.
Alice fantasmes en particulier sur Jim (Hiram Keller) l'employé, qui sera perçu comme un Adonis inatteignable, jusqu'à être conquis, par notre héroïne. Apportant avec lui l'échappée espérée ; La sexualité sans contraintes grace à la pilule, l'émancipation potentiel par la buick rose.
Et même dans ça mort avec l'anéantissement d'un champ de maïs qui pourrait mettre en péril le foyer familial la possibilité d'une libération anticipée !
La prouesse de Catherine Breillat et de son interprète Charlotte Alexandra n'est pas seulement de revendiquer une modernité dans la perception de la puberté féminine mais de démontrer comment les femmes sont invariablement aliénée par un écosystème, provenant de rapport de classe, entre elles-mêmes et les hommes et dont le paroxysme serait le tabou de la sexualité.