Un mix improbable entre Les Bisounours, Apocalypse Now et la série Happy Tree Friends.

Dans une contrée reculée, oursons & licornes se livrent une guerre sans merci. Comme le rappelle très justement le Grand Livre Sacré, le sang des licornes est gage de beauté éternelle, il n’en fallait pas plus pour maintenir cette guerre à feu et à sang…

Pour son premier long-métrage d’animation (en solo), Alberto Vázquez (Psiconautas - 2017) adapte sur grand écran l’un de ses courts-métrages (Sangre de Unicornio - 2013) et nous embarque dans un déluge de couleurs foisonnantes et de geysers d’hémoglobine.

Imaginez un roman graphique en animation dont les personnages principaux sont des oursons tout mignons qui ne jurent que par les câlins et les myrtilles et de l’autre, d’adorables licornes. Sauf que ce qui aurait pu s’annoncer comme une histoire idyllique va en réalité virer au chaos intégral quand les oursons vont livrer bataille aux licornes. On se retrouve alors devant un mix improbable entre Apocalypse Now (1979) et la série Happy Tree Friends. Autant vous dire que l’interdiction aux moins de 12ans s’avère plutôt surprenante quand on sait qu’en Espagne, elle est maintenue à -16

(parricide, fratricide, insultes, crânes explosés, viscères apparentes, geysers d'hémoglobine, ...)

on est clairement loin du conte pour enfant.

On imagine les parents inattentifs qui iront trimballer leurs mioches au cinéma pour découvrir le film, ils ne tarderont pas à déchanter devant ce déluge d’images macabres. Ne vous fiez pas à son affiche kawaï, les oursons ont beau être tendres et tout doux (avec leur « pendentif gros cœur d’amour »), avoir le museau en forme de cœur et ce petit côté gay friendly dans leur caserne, lorsqu’ils sont sur le champ de bataille, le sergent Gros Câlin, le caporal Pompon, les jumeaux Câlinou et les frères Dodu & Célestin sont méconnaissables, empli de hargne et de rage.

C'est outrancièrement gore, avec quelques touches sirupeuses de bons sentiments (imaginez les Bisounours dans un univers trash), cela n’empêche pas le film d’être drôle (la séquence d’hallucinations collectives).

Un film à ne pas mettre entre toutes les mains et rappelez-vous bien une chose, "une bonne licorne est une licorne morte".

http://bit.ly/CinephileNostalGeekhttp://twitter.com/B_Renger

RENGER
6
Écrit par

Créée

le 19 sept. 2022

Critique lue 534 fois

8 j'aime

3 commentaires

RENGER

Écrit par

Critique lue 534 fois

8
3

D'autres avis sur Unicorn Wars

Unicorn Wars
dosvel
6

Soyez Mignons et Allez Crever

𝑈𝑛𝑖𝑐𝑜𝑟𝑛 𝑊𝑎𝑟𝑠, réalisé par Alberto Vázquez, est une œuvre singulière qui juxtapose des personnages adorables à des thèmes profondément sombres et dérangeants. Le film nous plonge dans une...

le 5 oct. 2024

9 j'aime

Unicorn Wars
RENGER
6

Un mix improbable entre Les Bisounours, Apocalypse Now et la série Happy Tree Friends.

Dans une contrée reculée, oursons & licornes se livrent une guerre sans merci. Comme le rappelle très justement le Grand Livre Sacré, le sang des licornes est gage de beauté éternelle, il n’en...

le 19 sept. 2022

8 j'aime

3

Unicorn Wars
Youdidi
8

Honneur douleur et bisous

Alberto Vázquez est un artiste complet qui m'a convaincu de son savoir faire. Son précédent film Psiconautas était une très belle claque esthétique et artistique qui venait secouer les fans...

le 18 sept. 2022

8 j'aime

Du même critique

Mad God
RENGER
8

30ans de tournage devant lesquels on hallucine bouche-bée devant le résultat.

Second long métrage pour le magicien des effets-spéciaux, après avoir apposé sa patte et sa légende sur bon nombre de films culte ou qui ont marqués toute une génération (La guerre des étoiles -...

le 22 juin 2022

37 j'aime

Monty Python - Sacré Graal !
RENGER
2

Armez vous de patience, c'est ce que vous avez de mieux à faire.

Premier long-métrage pour l'équipe des Monty Python où ils réalisent avec Monty Python, sacré Graal (1975) une comédie lourde, exaspérante et extrêmement vide. Certains gags sont beaucoup trop...

le 5 mai 2011

27 j'aime

18

Ready Player One
RENGER
2

Grosse désillusion, de la SF chiante à mourir

Une belle grosse désillusion le dernier Spielberg. Moi qui l'attendais avec une certaine impatience. Son grand retour à la SF, à grands renforts de coups marketings, je suis tombé dans le panneau et...

le 20 mars 2018

21 j'aime

25