A partir d’un scénario « casse gueule » [Luke (Ben Hardy, 32 ans), 26 ans, père d’un enfant et divorcé, mécanicien dans le garage de son père, est attiré, dans une boite de nuit, par une drag-queen, Aysha (Jason Patel) d’origine indienne, avant de s’apercevoir qu’il s’agit d’un homme, prénommé Ashiq, musulman et vendeur de produits de beauté dans un magasin], les 2 cinéastes ont su réaliser un mélodrame digne de Pedro Almodóvar (notamment grâce à l’excellente interprétation des 2 acteurs principaux) et sur le fil du rasoir, ni voyeuriste, ni manichéen. Il décrit 3 mondes que tout oppose : celui des drag-queens et de l’homosexualité, celui des travailleurs pauvres (Luke devient chauffeur d’Aysha pour gagner l’argent nécessaire à payer un séjour chez Eurodisney à son fils Jamie, 5 ans) et des immigrants indiens (ici originaires du Gujarat et vivant à Manchester), aliénés par la religion. Le film est similaire à « Trois nuits par semaine » (2022) de Florent Gouëlou. Le titre est finalement assez explicite, la licorne, animal légendaire, symbole de l’amour, est une femelle mais ayant une corne de forme phallique.