Je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé Upstream Color: je suis en effet restée captivée par la beauté lumineuse et légèrement expérimentale du film. Pour autant, j'ai été frustrée de rester extérieure au récit et me suis peu émue du sort des personnages.
Pendant 1h35 (30 minutes de plus m'aurait définitivement perdu), Shane Carruth filme joliment des personnages, dont on ne connaitra jamais le nom, aux prises avec des phénomènes étranges. Peu de paroles pour contextualiser et une musique mystérieuse nymbe l'atmosphère très particulière de ce long-métrage qui avance avec une sorte de lenteur silencieuse (bien que constamment musicale) qui laisse beaucoup de temps au spectateur de se poser mille questions. Le style narratif est assez curieux et le montage un peu frénétique, ce qui contrebalance la lenteur générale et donne un style très particulier et plutôt intriguant à ce film. Je me suis cependant senti assez perdue tout au long de l'histoire. Heureusement, le réalisateur évite ce que je redoutais tant: laisser le spectateur sur une fin sans réponse. On ne les obtient pas toutes mais celle-ci est quand même bien amenée.
Film vu grâce au partage de films: https://www.senscritique.com/liste/Partage_de_films_edition_avril_2018/2071228