US dérange, son histoire éveille sans cesse de nouvelles questions: pourquoi, comment, pourquoi eux également, mais qui est-elle ?
Parfois des images purement visuelles mais qui font pourtant effet: des ombres qui n'ont rien de rassurant, mais après tout, ne sont-elles pas plus qu'un reflet ?
L'humour du père de famille qui nous rappelle qui est vraiment Jordan Peele, une dérision qui nous met mal à l'aise lorsque l'on pense à ce qui se passe autour.
Une intrigue qui nous tient en haleine, on ne s'ennuie pas et le maître parvient à nouveau à détourner les clichés à sa sauce.
Pourtant, Us nous offre une fin non nécessaire, une révélation bien trop explicite. Cette scène où la jeune femme et son ombre, ou bien l'ombre et sa jeune femme, se confrontent. La scène de trop. Quand Us devient Useless. Pourtant roi de la règle dans son premier film, Peele néglige le "show, don't tell" qui fait l'essence des meilleurs films du genre.
Un point négatif qui prend malheureusement le dessus sur le reste et qui fait que Get Out demeure indétrôné. Une mauvaise chute qui casse nos trop grandes attentes et qui donne l'impression que Us était au final le tout premier film, l'essai, et que Get Out est le fruit de plusieurs années de maîtrise. Comme un goût de suite de film d'horreur, celui qui n'est jamais aussi bon que le premier.