Film américano-germano-britannique, V pour Vendetta est l’adaptation de la bande dessinée éponyme, éditée chez DC Comics (entre autres). L’histoire nous emmène dans un Londres dystopique ou V, un justicier de la liberté, cherche à changer les consciences politiques en menant une vendetta explosive.
Le film est hyper engagé, il résonne comme une critique du totalitarisme, en plaçant la lutte pour la liberté au premier plan, et en déroulant comme contexte, l’endormissement des citoyens, ainsi que l’avait fait Georges Orwell dans 1984.
En substance, j’ai aimé ce film, que je trouve très abouti. Les personnages sont caricaturaux, mais extrêmement puissants dans ce qu’ils représentent. L’ambiance est atypique, très distinctive, l’univers dépeint est palpable. Lorsque je visionne ce spectacle, j’ai l’impression d’observer l’origine de nombreuses références du cinéma et des séries produites par la suite. Je crois que l’œuvre a eu un plus gros impact culturel que nous le soupçonnons.
Je lui ai trouvé tout de même quelques défauts. Le format est beaucoup trop long, avec des passages superflus, tout à fait ennuyeux. Les longues tirades de V, à la Cyrano de Bergerac, sont épouvantablement pompeuses. Parfois, je ne comprenais même plus le sujet de ses dialogues tant il me saoulait. Je trouve que le spectacle en fait des caisses, le film aurait gagné à plus de subtilité, et de concision.
Le casting me laisse un peu perplexe. J’ai beaucoup aimé la prestation de Natalie Portman, mais un peu moins celle de Stephen Rea. Difficile pour moi de parler d’Hugo Weaving, car il est caché sous son masque durant tout le film. Ça aurait pu être n’importe quel autre acteur que cela n’aurait sans doute fait aucune différence. J’ajoute que j’ai visionné le film en français (sacrilège !). John Hurt ne m’a pas particulièrement marqué. Son personnage est monotone, voire redondant.
Enfin, la musique ne m’a pas particulièrement marqué.
En conclusion, je dirais que j’ai passé un agréable moment. Comparé à d’autres films issus des univers édités par DC Comics, V pour Vendetta se classe en haut du panier. Pour autant, certains éléments de la production me laissent indifférent, voir m’ennuie carrément. Il y a du bon et du moins bon, mais l’intention, elle, est clairement aboutie.