On ne m’avait donc pas menti sur la qualité présumé de ce V pour Vendetta, celui-ci m’ayant grandement enthousiasmé, ni plus ni moins.
Outre la découverte de l’adaptation d’une œuvre DC Comics du même nom, c’est le visionnage d’un long-métrage aux propos, idéaux et émotions fortes qui marque, du début à la fin de celui-ci.
En résumé l’histoire qui nous est contée expose l’univers sinistre d’une société britannique ayant tourné à la dictature et autre police secrète (l’as des enlèvements), mais au sein de laquelle un mystérieux individu masqué va s’élever afin de faire tomber le régime (grossièrement) ; il est intéressant de constater que ce tableau s’éclaircit au fur et à mesure de l’intrigue, les réponses scénaristiques apportant avec eux des éléments historiques, permettant de souligner la pertinence de l’ensemble, plutôt bien trouvée il faut dire.
Mais là où ce V pour Vendetta crée sa propre identité, c’est en la personne du fameux V, l’énigmatique justicier qui va prendre sous son aile Evey, interprétée entre autre par la charmante et convaincante Natalie Portman ; quant à ce dernier donc, on observe le cheminement de sa vendetta avec un délice certain, car en plus d’être un concentré de charisme sans borne (physiquement comme verbalement, et l’on félicitera Hugo Weaving bien qu’il n’apparaisse pas explicitement à l’écran), il est le porteur de convictions et d’idées fortes, inébranlables même, gagnant à sa cause les téléspectateurs (eux comme nous).
On se laisse donc subjuguer par la ferveur de ses paroles, et on assiste par ailleurs aux travers d’une nation tombée sous le joug du censorat (les médias sous contrôle politique), faisant intervenir nombre de personnages bien interprétés ; enfin sans revenir sur les mise en scène et BO réussies, on reste sans voix devant le final grandiose s’imposant à nous, et ce en deux temps : l’affrontement, crédible et impressionnant, puis l’adieu, amorçant une conclusion mêlée d’émotions diverses, nappant d’une aura particulière ce 5 de novembre…
En conclusion cette adaptation de John Mcteigue est un succès visuel comme scénaristique, en s’appropriant le genre du justicier d’une façon originale, au sein d’un décor des plus immersif, où les enjeux de liberté tiennent une place primordiale.