Ann (Audrey donc) est une princesse. Et comme toute les princesses, les vraies, pas celles de chez Disney, elle s'emmerde. Sourires crispés, dos bien droit, mondanités horripilantes, elle n'en peut plus de son palais doré et fait une fugue.
Bien sûr, elle tombe sur le beau Gregory Peck et son brush' impec' qui la ramène chez lui (c'est une longue histoire...) ne sachant pas qui elle est. Manque de bol, notre brave Joe est en fait journaliste et quand il apprend que la sleeping beauty qui squatte son canapé est en fait la dernière princesse en vogue, il décide d'en savoir plus et de lui faire voir du pays afin d'écrire le plus gros scoop de sa carrière.
Le pays en question c'est Rome, transformée pour l'occasion en terrain de jeux et magnifiquement mis en valeur par la caméra de Wyler. Mais elle n'est pas la seule à être magnifiée. En effet, cette histoire toute simple aurait pu tourner en mièvrerie sans chair si la princesse n'avait pas été Audrey Hepburn !
Un brin jeunette, le sourire éblouissant de bonheur, elle éclaire le film de sa grâce et son talent. On pourrait croire son jeu superficiel, sa moue croquignolette usée jusqu'à la corde, mais il n'en est rien. Avec un charme fou, et une coupe garçonne mouillée qui lui va à ravir, elle peut désarçonner d'un sourire. En princesse digne et réservée, elle est également sublime. J'en veux pour preuve une des scènes ouvrant le film, celle de la chaussure.
[MINI SPOIL FINAL]Son histoire avec Gregory Peck n'est pas bouleversante, elle est juste belle et tendre. Mention spéciale pour la fin qui m'a fait bouffer mon coussin. Mon amie Audrey (qui s'appelle ainsi grâce à...) était de mon avis : frustrante conclusion mais en tout point raccord avec l'entièreté du film.[FIN DU MINI SPOIL]